Parce qu’il faut parfois oser parler de sa vulnérabilité, nous y voici ! Je prends la plume sur le site pour raconter ce syndrome de la Cabane que la quasi intégralité de l’équipe a vécu !
Les symptômes
Tout a commencé la veille du déconfinement. J’aurais dû être heureuse d’avoir la possibilité de retourner bosser : j’aime ce que je fais, j’aime mon équipe et l’intégralité des personnes avec qui je travaille. Après 2 mois, je pouvais enfin sortir et reprendre ma vie et revoir des gens. Et pourtant…
Un tabou
C’est le lendemain qu’Alexia de l’équipe m’indiqua l’avoir vécu également. En enquêtant, c’était l’intégralité de l’équipe qui avait eu ce coup de mou alors j’ai interrogé sur mon Instagram : « Stressé/e », « coup de blues », « fatigué/e », des centaines de propos allant dans le même sens. L’avantage que d’avoir une relation franche avec les lecteurs est qu’elle est directe et sans tabou.
A ce sentiment de tristitude venait s’ajouter le sentiment de culpabilité. Bien sûr, j’ai continué à bosser pendant toute la période, mais je ne côtoyais pas la mort ni le risque. Comment osais-je être tristouille de sortir ? Quelle personnalité égoïste se nichait au fond de moi ? Suis-je associable ? Fainéante ? Je ne comprenais pas jusqu’à ce que je découvre qu’il pouvait bien s’agir du SYNDROME DE LA CABANE, fréquent pour les gardiens de phare par exemple. Tristesse, anxiété, fatigue… aucune envie de sortir même si le confinement est difficile.
Un truc d’hypersensible ?
En y réfléchissant, ce n’est pas si délirant. Cette période a été pour les hypersensibles la possibilité d’être pleinement soi pendant quelques semaines. Loin du brouhaha normal de la ville, nous avons trouvé un certain confort dans l’inconfort. Moins exposés aux émotions du monde, nous avons économisé de l’énergie qui s’est souvent transformée en énergie créative. Pour ma part et pour l’équipe, nous sommes plutôt de nature hyper active et je crois l’exact opposé de la définition de la fainéantise ! Il faut plutôt nous arrêter que l’inverse 😉 Et pourtant nous avons bel et bien eu ce syndrome qui continue encore dans une moindre mesure aujourd’hui. Avoir envie de rester chez soi ne veut pas dire ne pas vouloir travailler... cela correspond simplement à un certain type de caractère. Pour une partie de l’équipe, il n’y a pas d’urgence à sortir dans une société aseptisée masquée.
Donc rassurez-vous si vous êtes vous aussi victime de ce syndrome. Cela ne fait pas de vous quelqu’un de « pas bien », c’est simplement lié à votre personnalité ! Et cela peut vous être utile si vous avez dans vos équipes des salariés qui ont du mal à retourner à la vie réelle.
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