Vous aimez votre entreprise et vous êtes convaincus qu’il est temps qu’elle s’engage dans certains domaines.
Avouons le : votre boss rate le tournant du digital, de la QVCT ou du développement durable. Il faut dire qu’à l’instar de l’oncle Picsou, il ne pense qu’en $$$$$. Alors comment le faire pour le convaincre ? Quelques clefs.
1/ Accepter que le but d’une entreprise est de générer du cash
Cela peut sembler basique mais c’est un peu grâce à ça qu’elle peut payer ses salariés ! Inutile de chercher à transformer son patron en un philanthrope ou en un défenseur du droit des animaux ou de la nature, c’est peine perdue. En revanche, on peut subrepticement l’inciter à engager quelques actions….
2/ Les concurrents le font
S’il y a bien une façon d’inciter une entreprise à bouger c’est quand elle voit que ses concurrents le font. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle c’est souvent fait n’importe comment « il faut créer un lab d’innovation » parce la mode est aux lab…. Et voir que rien ne se passe dans ce fameux lab car aucune culture de la transformation n’y est associée, mais là n’est pas le sujet.
Une chose est certaine : prouver par A+B à un patron que ses concurrents le font plantera une graine.
3/ Ne pas passer pour un/e ringard
Au-delà des entreprises concurrentes, on peut également penser à sourcer tous les articles traitant du sujet sur les réseaux sociaux. Il est possible qu’enfermé dans sa bulle Internet, votre patron n’ait pas vu l’importance du sujet. Un rapide coup d’œil sur le nombre de requête faite sur un sujet peut permettre de lui en prouver l’importance. L’exemple du sujet de la QVCT est marquant : certaines entreprises passent encore littéralement à côté alors que le nombre d’articles sur le sujet va grandissant.
4/ Jouer sur l’égo : être pionnier
Si vous vous lancez dans la mise en place de ceci, vous serez un leader ! « Soyez le premier investi dans la région / dans votre domaine sur le sujet. »
Ceux qui se sont investis dans le numérique, l’IA ou dans le développement durable il y a des années ont eu / vont avoir moins de problèmes à rattraper le retard quand les contraintes sur le sujet deviendront légales.
Être pionnier, c’est demain pouvoir communiquer en son nom en donnant des conseils, en ayant un retour d’expérience et en ayant déjà exploré le sujet. Certes, il faudra au minimum attendre 2 ou 3 ans, mais cela vient toujours plus vite qu’on ne le croit.
5/ Donner des chiffres
Aussi limités soient-ils. S’investir dans le domaine de la qualité de vie au travail ou du développement durable permet de valoriser la marque mais aussi la marque employeur. Cela joue sur la perception que le consommateur a de la marque, sur la facilité pour recruter, sur la motivation des salariés. Forcément, ces chiffres sont difficilement tangibles et mesurables à court terme mais pèseront dans la balance à plus long terme.
En utilisant ces 5 étapes, si votre patron est un brin visionnaire et que vous ne lui demandez pas des millions, cela devrait fonctionner.
Alors bien sûr, ces techniques peuvent vous sembler un brin de la manipulation, et avouons-le, c’est un peu le cas quand on vous propose d’aller flatter un égo. Mais il est des causes qu’il faut poursuivre à court terme dont les bénéfices se feront à long terme. Alors peu importe la façon de les mettre en place.
Soyez ensuite vigilant : une fois que vous aurez convaincu votre patron, assurez-vous que les engagements soient poursuivis, en fédérant par exemple un maximum de salariés sur le sujet. L’objectif n’est nullement de faire faire du green-washing ou de l’happy-washing. Il sera ensuite probablement nécessaire de l’accompagner dans une transformation plus personnelle pour qu’il s’empare du sujet et en comprenne l’importance…