Vous n’êtes pas sans l’ignorer, il existe de plus en plus de classements visant à hiérarchiser les entreprises selon le bien-être offert à leurs salariés. Le débat va grandissant à ce sujet. Alors, faut-il être pour ou contre ?
Un avis mitigé des entreprises
Selon le rapport de Terra Nova publié en 2016, les entreprises françaises ne considèreraient pas assez la qualité de vie au travail comme un pilier de compétitivité. Pourtant, lorsque les classements sortent, chaque entreprise y va de sa publication pour montrer à quel point il fait bon vivre chez elle. Vous avez peut-être vu en début d’année plusieurs grands groupes se féliciter d’être dans le top 3 de certains classements, d’avoir été « distingué à trois reprises parmi les employeurs les plus attractifs en France » pour Amazon, ou encore de faire partie des meilleurs employeurs ? Avouons-le, c’est valorisant pour la marque employeur.
Une utilisation constructive
Il faut dire que pour certains, même les meilleurs classements peuvent être remis en question. Beaucoup de cabinets proposent des services à plusieurs milliers d’euros, et certains y voient « un achat de réputation ».
Notons qu’il existe tout de même plusieurs avantages aux classements :
-Ils permettent de récompenser une pratique, des managers ou des RH, qui s’engagent dans la thématique,
–Utilisés comme baromètres, ils permettent de se positionner par rapport aux autres entreprises,
-Utilisé en outils de mesure, ils peuvent permettre de définir des objectifs collectifs.
Alors, pour ou contre ?
En réalité, il existe plusieurs écoles. On peut regretter que certaines entreprises n’utilisent ces classements qu’à des seules visées de communication. En revanche, utilisé correctement, atteindre le podium d’un classement peut saluer une pratique visant à améliorer les conditions de travail aux collaborateurs.
Heureusement, les entreprises n’ont pas attendu ces classements pour mesurer la satisfaction de leurs collaborateurs. En effet il existe depuis des années des questionnaires RH pour une amélioration continue de la QVT au fil du temps.
Selon l’étude QVT de 2017 publiée par Malakoff Médéric, pour près de 9 personnes sur 10, la santé et la qualité de vie au travail contribueraient directement à la performance de l’entreprise.
Une mesure de la QVT qui évolue
Notons qu’aujourd’hui de nouveaux outils donnent la possibilité aux collaborateurs de noter leur entreprise. Pour exemple OurCompagny, dont vous avez peut-être entendu parler. Le concept repose sur une application gratuite qui transmet le ressenti et l’avis des employés à l’entreprise en préservant l’anonymat. On peut ainsi s’interroger : demain qui notera finalement ces classements, l’entreprise ou les salariés ? Face à cette évolution, l’objectif reste inchangé : l’amélioration continue des conditions de travail pour rendre l’entreprise de facto plus attractive, mais avant tout un lieu où il sera plus facile de s’épanouir.
A chacun de faire son choix, et de mesurer la QVT tel qu’il lui semble être le plus adapté à son entreprise.