LA QVT vue par les employés
En 2013, L’Accord National Interprofessionnel sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail (ANI) a défini la notion de Qualité de Vie au Travail : «les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail, et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci, déterminent la perception de la qualité de vie au travail qui en résulte.»
Six ans plus tard, ce sujet étant au coeur de l’actualité, des études se penchent sur la vision qu’en ont les salariés. L’une d’elle, menée par Malakoff Médéric, nous donne des chiffres pertinents sur la QVT vue par les employés français. Retour sur le baromètre annuel effectué par Malakoff Médéric.
Une QVT satisfaisante pour 73 % des employés
Plus de la moitié de salariés disent se sentir mieux au travail qu’il y a dix ans. Une amélioration qu’on peut être interprétée comme une réponse à la préoccupation croissante sur le bonheur au travail des salariés français. Cette préoccupation semble avoir amélioré leur confort et leur hygiène de vie. Par exemple, en 2009, 54 % des employés déclaraient avoir un travail physiquement fatigant, contre 48 % aujourd’hui.
En dehors du confort et des bonnes conditions de travail, 85 % des salariés se sentent bien intégrés dans leur entreprise. Ce chiffre est non négligeable: la bonne entente avec les collègues est placée en tête des critères de la qualité de vie au travail.
On note aussi un sentiment de confiance en progression constante. En 2012, seulement 64 % des employés se disaient confiants en leur avenir professionnel. Ils sont 73 % aujourd’hui.
16 % des salariés admettent faire du présentéisme
Ce phénomène est défini par le fait de venir au bureau ou d’y rester tard sans réellement travailler. Un employé qui vient malade au travail fait preuve de présentéisme, de même qu’un salarié qui a pour habitude de rester au bureau le plus tard possible dans le but d’être bien vu.
Le chiffre est en forte augmentation, en 2009, il n’était que 9 % !
Une augmentation inquiétante, le présentéisme est considéré comme néfaste pour la productivité et la bonne ambiance d’une entreprise. (À lire: notre article “le présentéisme, un cancer pour les entreprises”).
Ce taux a progressé en même temps que le niveau de stress. Il est donc représentatif d’un mal-être dû à l’anxiété que peut procurer certaines conditions de travail: des objectifs difficiles à atteindre, des collègues compétitifs ou encore des horaires mal définis. Aujourd’hui, 70 % des employés trouvent leur travail fatiguant nerveusement.
Pourquoi un chiffre si élevé ? La transformation numérique pourrait en être l’une des principales causes. 20 % des employés se disent dépassés par les outils numériques. Par ailleurs, la moitié des salariés ont connu un changement de poste lié à une réorganisation de l’entreprise.
Autre source d’anxiété de plus en plus courante: la difficulté à faire la part des choses entre vie privée et professionnelle. En 2013, 41 % des cadres disaient consulter leurs mails professionnels durant leurs congés ou leurs vacances. Aujourd’hui, c’est plus de la moitié.
De cette étude, nous pouvons tirer plusieurs constats. Tout d’abord, une nette amélioration des conditions physiques au travail, en parallèle, un stress grandissant chez les employés. La hausse du présentéisme en est la preuve. Ces chiffres révèlent notamment l’importance de l’accompagnement des employés dans la transformation digitale. Vous souhaitez en savoir un peu plus sur ce sujet ? Lisez notre article sur la technologie au bureau et la transformation digitale.
Source : http://www.lecomptoirmm.com/sante-au-travail/santeqvt-10-ans-de-mutations/