De nombreuses entreprises décident de mesurer le bien-être au travail de leurs collaborateurs. Hélas, certaines commettent de graves erreurs décrédibilisant immédiatement la démarche. Nous avons interrogé nos lecteurs via Instagram pour recueillir leur vécu concernant ces questionnaires. Pourquoi n’ont-ils pas confiance ? Plus de 1000 participants nous ont répondu. Synthèse des 4 réponses qui sont le plus revenues.
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Raison 4 : le questionnaire est envoyé avec une intention erronée
« Mon entreprise figure chaque année dans les classements des entreprises où il fait bon vivre et c’est un outil de communication. Une année on nous a même envoyé un mail en nous disant’ l’an passé nous étions 3ème (ndlr : nous avons changé le chiffre pour préserver l’anonymat de l’entreprise), cette année nous espérons faire mieux !’. En tant que salariés, nous avons intérêt à ce que notre entreprise ait une bonne réputation, nos réponses ne sont donc pas sincères. »
« Dans mon entreprise c’est utilisé seulement pour l’image, cela ne reflète en rien la réalité du terrain. C’est même assumé ouvertement. Ca sert la com. »
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Raison 3 : les questions sont orientées
« Le problème ce sont les réponses proposées qui sont parfois biaisées. Ca va ou ça va très bien ? »
« On me demande de noter mon environnement de travail et le CE. Je sais que j’ai de la chance comparé aux autres alors je mets une bonne note. Sauf que je n’en n’ai rien à faire des plantes vertes et du CE. Ce qui m’importe c’est l’ambiance de travail et clairement elle n’est pas au rendez-vous. Je ne suis pas bien dans mon job mais je suis certaine qu’à la lecture du questionnaire cela ne se voit pas. ».
« Il y a un problème sur la façon dont les questions les plus importantes sont posées. « Je n’ai jamais été témoin de harcèlement moral », si je réponds « non », est-ce que cela veut dire « non jamais été témoin » ou « non j’ai été témoin » ? Ce genre de formulations me donne l’impression qu’ils le font exprès ou qu’ils ne sont pas mis à la place des utilisateurs ».
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Raison 2 : l’anonymat du questionnaire n’est pas respecté
« Le questionnaire est soi-disant anonyme. Sauf qu’on nous demande notre date d’arrivée dans l’entreprise, notre genre, notre âge, notre site, etc… Il est évident que s’ils veulent ils peuvent nous retrouver. Je n’ai pas confiance. »
« J’ai évoqué dans un questionnaire des sujets dont je n’avais jamais parlé avant. On est venu me voir. Quelle hypocrisie »
« Ils pistent les « pas contents », les enquêtes ne sont pas anonymes (contrairement à ce qu’on dit) ».
« Certains répondent en ayant peur d’être identifiés. Du coup ils enjolivent la réalité ».
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Raison 1 : rien n’est fait ensuite
« J’étais en charge de mettre en place ce type de baromètre dans mon entreprise. Au fur et à mesure des années, les salariés ne voulaient plus y répondre car il n’y avait ni communication des résultats, ni actions concrètes derrière. »
« Même questionnaire tous les ans, aucun changement. »
« On nous demande de faire des retours mais rien ne change »
« Je pense avoir bien répondu 10 fois à des questionnaires et jamais de retour »
Mesurer le bien-être au travail n’est pas chose aisée et ne se fait pas sans un plan d’action établi. Il est primordial de bien anticiper la démarche sans quoi l’action peut être contre-productive. Pour ceux qui se lancent seuls, vous pouvez consulter notre article « les 4 étapes à anticiper avant de lancer ».
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