Il est difficile d’être réceptif à l’opinion d’une personne avec laquelle nous ne sommes pas d’accord, mais lorsque nous abordons la situation avec la volonté de comprendre les points de vue différents, nous obtenons de meilleurs résultats.
Lors d’une collaboration réussie, chaque personne part du principe que tous ceux qui sont impliqués, quels que soient leurs antécédents ou leur fonction, sont intelligents, attentifs et pleinement investis. Avec cette approche, les participants cherchent à comprendre pourquoi les autres ont des opinions différentes, ce qui leur permet d’avoir des conversations constructives. Le jugement fait alors place à la curiosité, et chacun se rend compte que les autres points de vue sont aussi valables que les siens. Deux approches peuvent aider à cela.
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Approfondir la pensée des autres.
Chez Pixar, un exercice appelé « diriger de l’intérieur vers l’extérieur » consiste à demander aux participants de présenter un problème pertinent à leurs collaborateurs sur un projet. Leurs collègues posent ensuite des questions, mais ont pour consigne de ne pas les utiliser comme moyen de mettre en avant leurs propres idées. Ils doivent plutôt aider le présentateur à appréhender le problème différemment, sans porter de jugement sur ses perceptions ou son approche, ni sur celles des autres personnes qui posent des questions. Si un présentateur expose comme problème la difficulté d’amener un membre de l’équipe à s’exprimer plus souvent lors des réunions de brainstorming, par exemple, les poseurs de questions peuvent demander : « Comment son comportement a-t-il changé ? » ou « Existe-t-il d’autres moments où cette personne est plus bavarde ? » Si les poseurs de questions tentent de faire passer discrètement leurs idées ou leurs opinions, un coach leur demandera de reformuler leurs questions.
Grâce à cette approche, les idées sont pleinement prises en compte et examinées. Des solutions créatives sont générées et chaque membre de l’équipe a le sentiment d’avoir été réellement entendu.
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Cherchez les non-dits.
Une approche similaire peut être de former les participants à faire attention aux non-dits. Si un membre de l’équipe présente une idée sur la manière de concevoir une campagne publicitaire en fonction des besoins du client, par exemple, les collègues qui écoutent sont censés essayer de comprendre son état d’esprit. Lorsque les membres de l’équipe cherchent à transmettre de l’empathie plutôt qu’à partager leurs opinions, on peut constater que tout le monde est plus satisfait de la discussion. En faisant preuve d’empathie, les autres sont également plus enclins à nous demander notre point de vue. La collaboration se fait plus en douceur.
Si l’écoute et l’empathie donnent plus de place aux autres dans une collaboration, il faut aussi avoir le courage d’avoir des conversations difficiles et d’offrir son point de vue en toute franchise.
Source : Harvard Business Review, Nov-Déc 2019, Cracking the code of sustained collaboration