Souvent les efforts déployés pour promouvoir et soutenir la collaboration sont insuffisants. Pourquoi ? Parce que les entreprises ont tendance à se concentrer sur la transmission des valeurs ou l’aménagement de l’espace adéquat. Elles négligent parfois de reconnaître que la collaboration exige certaines compétences : l’écoute, l’empathie, la clarté, l’échange…
Parfois les responsables d’entreprises ont une vision trop étroite de la collaboration : il s’agit pour eux d’une valeur à entretenir et non d’une compétence à enseigner. Ils essaient alors de la mettre en place au moyen de diverses méthodes, allant des bureaux ouverts jusqu’à en faire un objectif officiel de l’entreprise. Si un nombre considérable de ces approches permet de réaliser des progrès – notamment en créant des occasions de collaboration ou en démontrant le soutien institutionnel dont elles bénéficient – elles visent toutes à influencer les employés par des moyens superficiels ou autoritaires, et les recherches ont démontré qu’aucune d’entre elles ne permet d’obtenir une collaboration véritablement solide et durable.
La collaboration véritable est caractérisée par des comportements communs : un immense respect pour les efforts des collègues, une disposition à expérimenter les idées des autres et une sensibilité à la façon dont les actions de chacun peuvent affecter le travail des collègues et le résultat de la mission. Or, ces comportements sont singuliers. En effet, la plupart des gens adoptent une attitude opposée, se méfient des autres et sont obsédés par leur propre statut.
La tâche des leaders est d’encourager chacun à se tourner vers l’extérieur, en remettant en question la tendance que nous avons tous à ne penser qu’à nous, à ce que nous aimerions dire et accomplir, au lieu d’apprendre des autres.
Certaines entreprises ont développé des techniques pour permettre aux équipes managériales et aux collaborateurs de bien travailler ensemble, d’apprendre les uns des autres et de surmonter les barrières psychologiques qui les empêchent de le faire. Ces approches aident à établir des relations plus complètes et plus cohérentes. Elles font comprendre à l’ensemble des collaborateurs qu’il y a un temps pour écouter et découvrir les idées des autres, un temps pour exprimer les leurs, et un temps pour critiquer les idées et sélectionner celles à suivre. Elles font aussi comprendre que l’amalgame de ces discussions compromet la collaboration.
Les compétences à développer pour créer un environnement collaboratif solide et durable sont :
- Enseigner à écouter et non à parler
- Former à l’empathie
- Faire en sorte que les personnes soient à l’aise avec le feedback
- Enseigner à diriger et suivre
- Parler avec clarté et éviter les propos abstraits
- Former à avoir des échanges gagnant-gagnant
Source : Harvard Business Review, Nov/Déc 2019, Cracking the code of sustained collaboration
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