Ils sortent des sentiers battus, ils agacent, ils dérangent… Et pourtant, les anticonformistes ne sont-ils pas des personnalités clés dans nos organisations modernes ?
L’entreprise est à l’image de la société : elle réunit des personnalités diverses. Si certaines se conforment assez naturellement aux normes sociales et acceptent les manières de penser ou d’agir du plus grand nombre, d’autres ne se réalisent qu’en dehors des cadres et des traditions. Quelles questions ces profils font-ils émerger dans le monde du travail ?
Une manière d’être et de faire
Etre anticonformiste, ce n’est pas juste « avoir un profil atypique ». Une personne qui n’aurait pas pris la voie « habituelle » pour accéder à un poste traditionnellement destiné à d’autres n’est pas, par essence, anticonformiste. A l’inverse, être passé par une grande école, souvent associée à un certain formatage, ne condamne pas au conformisme ou à la pensée unique.
Etre anticonformiste, c’est une manière d’être et de faire. C’est oser exprimer des idées qui vont parfois à l’encontre de la pensée commune et donc prendre le risque de s’exposer, de susciter des réactions (positives ou négatives) autour de soi. C’est afficher sa liberté. Avouons-le. Souvent, ces anticonformistes ont envisagé, avant les autres, de nouvelles manières de faire, de concevoir, de penser et d’être.
Echapper à l’immobilisme
L’anticonformiste à valeur ajoutée n’est pas simplement différent dans sa manière d’être, de voir ou de penser, il est aussi capable de comprendre les implications du conformisme ambiant et anticipe ainsi les limites de ce qu’il est possible de réaliser.
Progressiste, créatif, libre, le collaborateur ou le dirigeant anticonformiste pourra permettre à l’entreprise de sortir de sa zone de confort en créant des opportunités de discussions et des situations propices à une autocritique parfois salutaire.
Ses propositions iront dans le sens d’une amélioration de la performance, par le développement d’un avantage concurrentiel, la mise en place d’un nouveau modèle, l’optimisation de process existants…
Des nouvelles pratiques managériales signes d’anticonformisme
Longtemps vu comme un risque face aux processus établis depuis des années, on note aujourd’hui que les entreprises commencent timidement à donner la parole aux anticonformistes. Le management commence lentement à être formé pour accepter ces « hors moule« .
Il faut dire que de tels changements induisent une révision du fonctionnement tout entier de l’entreprise et nécessitent par conséquent planification et accompagnement, vision et anticipation.
Comment gérer les profils anticonformistes ?
Les anticonformistes sont, ils l’admettent facilement, des personnalités à gérer différemment au sein de l’entreprise ! Il faudra, pour un manager ou un dirigeant, toujours évaluer le rapport entre les risques et les opportunités potentiellement générés par l’anticonformiste et ses idées.
Si leur liberté a longtemps fait peur, aujourd’hui l’entreprise commence doucement à comprendre que ces « hors moule » apportent une réelle pierre à l’édifice : une capacité à penser différemment qui favorisera l’innovation demain.
De plus en plus sensibilisés aux sujet RH et managers doivent canaliser les potentiels et accompagner ces anticonformistes, afin que leurs visions et perceptions puissent servir l’activité de l’entreprise.
Source : hbr