Il n’y a pas de baguette magique, pour qu’une équipe fonctionne et qu’un employé se sente compris et respecté, il faut l’écouter. Si pour certains, l’écoute est assez naturelle, cette faculté apparaît pour d’autres plus difficile à mettre en place.
Deux types d’écoute sont à distinguer : l’écoute passive, qui correspond généralement aux courtes discussions du quotidien, et l’écoute active, qui doit être utilisée pour faire ressortir un avis, un retour, une suggestion…
Pour un manager, c’est évidemment la seconde qualité d’écoute qui est fondamentale. Savoir écouter et surtout entendre son équipe permet d’améliorer l’engagement de chacun des collaborateurs. Or l’engagement, tout comme la satisfaction client, est un indicateur clé dans l’entreprise. Elle peut déterminer la santé de la culture d’une organisation. Un salarié engagé se dédie à son travail, il est plus productif, plus efficace et surtout plus épanoui.
Alors si l’on redonnait leur voix aux employés, quels enseignements pourrait-on découvrir ?
Dans quelle situation les employés s’expriment
L’enquête Heartbeat de Peakon – septembre 2019, intitulée « La voix des employés » (basée sur plus de 11 millions de commentaires), a permis de découvrir ce que disent les employés et si les employeurs les écoutent réellement.
Une information importante à retenir est que les employés veulent du concret. A la question « Si vous aviez une baguette magique, quelle est la chose que vous changeriez dans votre organisation ? », ils répondent en 1er la rémunération, puis en suivant la communication, la gestion, le personnel, en 5e position arrive le bureau, …
On apprend également que le fait d’avoir une communication efficace, c’est-à-dire qui fonctionne dans les deux sens, et une information transparente permet aux employés de créer un sentiment d’appartenance à l’organisation.
Les employés ont également plus tendance à parler lorsqu’ils ont un problème. Un salarié frustré prendra volontiers la parole. Ainsi dans l’étude, les commentaires associés à une note de 0 sont les plus élevés de tous. Reste à l’employeur et au manager de bien écouter leurs demandes pour proposer des solutions adéquates.
Des voix différentes selon les générations
Les besoins évoluent avec l’âge et l’ancienneté dans une organisation. Les premiers mois sont généralement les plus enthousiasmants pour les salariés. Mais selon l’étude de Peakon, c’est entre 3 et 12 mois d’ancienneté que les employés commencent à trouver leur voix. Ils veulent davantage s’affirmer et donner leurs avis. Mais sur certains sujets comme la « parole », les employés ont le sentiment d’un manque d’espace ou d’opportunité pour exprimer leur opinion comme ils le souhaiteraient.
Au delà de 2 ans, les employés pensent davantage en terme de « leadership » et de carrière. Ils visent la progression et cherchent à acquérir les compétences qui leur manquent pour y parvenir. C’est donc entre 2 et 5 ans que les salariés souhaitent se former, explorer de nouvelles voies et s’enrichir personnellement. Il est important pour un manager d’en tenir compte et de proposer des solutions pour permettre aux salariés de se réaliser.
Après 5 ans d’ancienneté, les employés capitalisent sur leurs connaissances et leurs compétences. Ils ont investi beaucoup de temps dans l’organisation et parlent de « fierté », de « satisfaction » et de « sécurité ». L’appartenance et l’engagement de ces employés demeurent plutôt élevés.
Une différence de perception, donc de vocabulaire, est assez flagrante selon les générations. Par exemple, la génération Z, les personnes nées après 1997, les derniers arrivés dans l’entreprise, parlent de « salaire minimum » et « d’heures supplémentaires » de façon assez négative. L’incertitude et la précarité du marché sont des thèmes bien présents et cela s’en ressent dans les conversations qu’ils peuvent avoir entre eux et avec la hiérarchie.
Retrouver l’étude sur https://peakon.com/fr/resources/ebooks-fr/the-employee-voice/
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