Hyperstress au travail : Qui est concerné ? Quels sont les facteurs ?
D’après l’Observatoire du Stress au Travail, publié par Stimulus. 30 000 salariés de secteurs divers ont participé à cette étude.
« Même si les résultats fournis par l’Observatoire de Stimulus ne peuvent prétendre fournir une image parfaite du stress au travail dans notre pays, par la taille de l’échantillon sur lequel il repose et par la variété des secteurs d’activité qu’il explore, ils donnent des indications solides sur l’une des problématiques les plus importantes auxquelles est confronté aujourd’hui le monde du travail. »
Qui sont les plus touchés par l’hyperstress ?
Les chiffres ont révélé que 24% des salariés interrogés sont en état d’hyperstress. L’hyperstress est défini par un niveau de stress trop élevé et à risque pour la santé. Il favorise les risques de burn-out et de dépression, de troubles du sommeil et de risques cardio-vasculaires.
Les femmes sont plus concernées que les hommes. 28% des salariées sont en hyperstress, contre 20% des salariés. Les 40-50 ans et les plus de 50 ans sont les aussi les plus touchés.
Autre donnée démographique intéressante: 28% des employés ayant plus de 25 ans d’ancienneté dans une entreprise sont en état d’hyperstress, contre 19% pour ceux qui ont moins de 5 ans d’ancienneté.
Le taux varie notamment fortement selon les secteurs d’activité. En haut du classement, les métiers de la santé humaine et des actions sociales, avec 42% de salariés en hyperstress. On trouve ensuite le secteur des arts, spectacles et activités récréatives. Les secteurs qui connaissent le moins de salariés en état d’hyperstess sont ceux du commerce, de la production et distribution d’eau et de l’industrie manufacturière.
Quels sont les facteurs ?
8 217 salariés de 17 entreprises ont participé à cette deuxième partie de l’étude visant à identifier les éventuels facteurs de stress.
Les exigences.
72% des employés disent devoir traiter des informations complexes et nombreuses et 62% manquer de temps. Enfin, 41% des salariés disent avoir des objectifs difficiles à atteindre. Ces problématiques sont identifiées comme une source de grand stress.
Les changements.
88% des employés estiment ainsi que leur métier nécessite de s’adapter sans cesse. 76% qu’il leur est impossible de prévoir leur travail dans deux ans. S’ils touchent de nombreux salariés, ces changements apparaissent moins comme facteur d’anxiété que les exigences précédemment citées.
Le manque d’autonomie et d’utilité.
Le manque d’autonomie et la non-participation aux décisions concernant leur travail touchent seulement 56% des salariés. Cependant, ils considèrent que ce sont des causes importantes de stress. Il en est de même pour le fait que de ne pas se sentir utile grâce à son travail, une problématique qui touche 29% des interrogés.
Notre article pour en savoir un peu plus sur l’importance du sentiment d’autonomie chez les salariés.
Cette liste est non exhaustive. En effet, dans les facteurs de stress, on retrouve notamment une mauvaise ambiance, des difficultés relationnelles, ou encore un manque de soutien des supérieurs.
Un problème à résoudre
En relevant les facteurs du stress, il faut aussi souligner qu’il n’est pas que négatif. Car quand il n’est pas handicapant, il peut même être stimulant pour la productivité du salarié. Nous parlons ici de stress aux conséquences néfastes sur la santé du travailleur. Le stress en entreprise est une réalité et non pas une fatalité. Pour certains employés, cela représente une réelle souffrance. Les entreprises ont tout à gagner à mettre des solutions en place pour réduire l’anxiété de leurs salariés: une meilleure ambiance, des visages épanouies et une productivité en hausse.
Pour mieux comprendre le burn-out, lisez le témoignage de Christophe, réalisé par L’Optimisme.
A propos de Stimulus
“Fondé en 1989, STIMULUS est un cabinet de conseil aux entreprises indépendant, spécialiste de la Santé Psychologique au Travail (SPT). Depuis près de 30 ans, STIMULUS a conduit des évaluations en santé psychologique au travail, et plus spécifiquement sur le stress professionnel, auprès de plus de 150 000 salariés et d’une centaine d’entreprises.”