Oh, n’allez pas croire au titre de cet article que notre équipe a perdu son optimisme ! Il est des entreprises qui s’engagent et elles sont plus nombreuses qu’on ne croit. Aujourd’hui le développement durable ou la QVT deviennent des arguments de communication si forts qu’on les voit fleurir à toutes les sauces. Alors comment vérifier en quelques clics qu’une entreprise s’engage vraiment ?
3 conseils simples (mais absolument non exhaustif) pour arrêter de se faire avoir par le greenwashing.
1/ Regardez le profil Instagram du fondateur (si petite entreprise)
Bien sûr, nul n’est parfait mais si la marque s’engage en matière de protection de la nature et communique à outrance sur le sujet, on peut s’attendre à ce que le fondateur ou la fondatrice ne passe pas tout son temps dans des avions ! Un certain alignement est nécessaire même si des vacances sont tout à fait tolérables.
Si vous voyez dans l’année des dizaines de photos dans d’autres pays, dites-vous bien qu’il s’agit probablement d’un engagement utile au marketing. Vous achetez mes produits écolos, mais moi je continue de voyager plus que 95 % des français et c’est cool, l’engagement personnel, on verra plus tard !
2/ Regardez la vitesse de lancement des produits
Quelqu’un qui va vraiment chercher à s’engager ne va pas chercher à tout prix à vous vendre quelque chose. Il cherchera à vous éduquer à consommer différemment : moins mais mieux. Prenez l’exemple de Veja qui répare vos tennis alors même qu’ils vendent des tennis ! De 1083 qui invente le Jean recyclé à l’infini ! Cela parait bizarre et contre intuitif, mais cela permet de noter ce qu’est un réel engagement.
Vous pouvez aussi valoriser ceux qui fonctionnent en système de pré-commandes. La marque Mister K par exemple : on attend plusieurs mois pour avoir son vêtement, comme ça la juste quantité est produite. Le message est clair et aligné.
Parce qu’inventer une société différente impose généralement de changer notre rapport au temps. Si vous voyez des produits développés en 3 mois avec une nouvelle sortie tous les mois : interrogez-vous sur la possibilité d’une marque blanche ! En gros, vous achetez le même produit (que cette grande entreprise que vous détestez tant mais c’est elle qui l’a développé) avec une étiquette différente (qui permet de rajouter quelques euros…).
Ayez la curiosité d’aller voir les engagements des concurrents de la marque. A priori, les « gros » bénéficient d’une moins belle image de marque en matière d’engagements pour la simple et bonne raison qu’ils savent que communiquer c’est tendre le bâton pour se faire battre. Et vous pouvez être bien surpris des engagements de certains dans les pages développement durable des sites.
3/ Regardez l’éco-système dans lequel gravite la marque
Si vous la voyez plus apparaître dans l’écosystème de la communication que dans celui de l’engagement : interrogez-vous.
Il existe des écosystèmes d’entrepreneurs engagés, qui même s’ils sont imparfaits font au mieux. Autant vous le dire : ils sont rarement invités sur les plateaux TV des chaines business !
De même qu’un directeur du développement durable qui sait son action incomplète ne communiquera que trop peu de peur des critiques (oui, en France, on préfère la critique à l’encouragement !) alors qu’il s’engage vraiment.
Alors bien sûr, tout n’est pas binaire et on peut également se réjouir que de fortes campagnes de communication imposent aux autres de se positionner. Hélas, nous voyons tant d’entrepreneurs engagés ne pas arriver à se faire une place au soleil quand d’autres monopolisent la communication alors que moins engagés….
Avec l’Optimisme, nous mettrons de plus en plus en avant ceux qui font réellement et que les lecteurs ne connaissent pas forcément car ils n’ont pas la bonne agence de communication…
N’hésitez pas à enrichir cet article de vos commentaires !