Vous le savez, le bonheur au travail fait parler de lui. C’est un tournant à prendre, et s’il se développe différemment selon l’entreprise, la dénomination des nouveaux postes n’en est pas le principal enjeu.
Voici un article de notre rubrique les éditos de la rédac’ publié par Catherine Testa sur LinkedIn.
Vous vous souvenez ?
Il y a une quinzaine d’années quand on a commencé à parler de e-commerce et de digital… il y avait les :
- « Non, pas la peine, mon entreprise marche très bien comme ça ! »
- « On va y mettre un stagiaire ! »
- « Attendons, regardons ce que font les autres… »
- « Insérons ça dès aujourd’hui dans la stratégie de notre entreprise ! »
A chaque nouvelle transformation, il se passe la même chose. Il y a d’abord des signaux faibles que certains savent voir, puis des signaux plus forts.
Je donne l’exemple du digital, mais c’est tout aussi valable avec le développement durable. Je me rappelle encore de 2006. Le grenelle de l’environnement n’a pas encore mis sur le devant de la scène le développement durable. Pourtant, il y a ces signaux faibles. Ironie de l’époque : soit j’échange avec un stagiaire, soit avec un membre proche du COMEX.
C’est à peu de chose près la même chose aujourd’hui. A l’instar des prémices du Chief Digital Officer il y a 15 ans ou du Directeur RSE il y a 10 ans, un certain mystère plane sur la fonction du CHO (Chief Happiness Officer) : en fonction des sociétés on lui accorde une place différente.
Evidemment, comme toute fonction « en construction », l’histoire s’écrit au fil de l’eau. Mais force est de constater que ceux qui ont directement mis le digital au cœur de leur stratégie ont eu un coup d’avance sur les autres, de même pour ceux qui se sont emparés du développement durable à temps.
Aujourd’hui, les signaux en faveur d’une mutation du monde de l’entreprise sont de plus en plus forts. Vous voyez où je veux en venir ?
Bonheur, bien-être, mieux vivre
On appelle ça comme on veut ou plutôt comme on peut. Bonheur, bien-être, mieux-vivre… Il y a débat et le politiquement correct incite à utiliser telle ou telle dénomination.
Mais il y a consensus : le monde de l’entreprise mute. On remet l’humain au centre.
- Parfois pour des raisons liées à la marque employeur.
A mon époque, les jeunes rêvaient d’intégrer les grands cabinets de conseil. Aujourd’hui, on rêve davantage de Facebook ou de Google que de ces géants de l’accompagnement. Si ces premiers attirent bien-sûr pour leur côté innovant, ils attirent également pour leur culture d’entreprise.
Les Data Scientists, les Data Visualists et tous ces métiers ultra recherchés seront payés des sommes hallucinantes quelles que soient leurs sociétés. Le seul argument financier ne suffit plus, la marque employeur et la culture d’entreprise entrent en jeu.
- Parfois pour des raisons stratégiques.
Ce n’est plus à démontrer et vous en avez déjà fait le constat : un employé heureux est plus productif, moins absent, plus fidèle, plus créatif. Pas besoin de chiffres, c’est du bon sens !
Ce bon sens on l’a parfois perdu… on y revient (d’autant que les millenials n’auront pas les mêmes envies que nous).
- Parfois pour des raisons humaines
Bien-sûr, à chaque entreprise sa raison de remettre l’humain au centre.
Il y a des PDG qui ont compris depuis des années la valeur du capital humain et dont la mise en place d’un CHO n’aurait pas de sens tant c’est ancré dans l’ADN de l’entreprise. Il y a des managers qui insufflent la bienveillance dans leur service car ils sont comme ça. Il y a des RH qui ont la vocation de rendre à leur métier ses lettres de noblesse.
… et il y a encore et toujours ceux qui tardent et hésitent ne voyant qu’un « coup de com » et buzz temporaire.
Ne ratez pas le tournant du bonheur au travail !
Non, toutes les sociétés n’embaucheront pas un CHO ! Ne nous voilons pas la face, il est encore difficile de parler de bonheur en entreprise quand les syndicats du groupe ont une sensibilité à fleur de peau.
Tant qu’une démarche est mise en place, c’est l’essentiel. Qu’elle soit portée par un RH, par un directeur communication ou par un électron libre, peu importe tant qu’elle n’est pas oubliée. D’ailleurs, c’est cette mixité que j’aime dans la construction de ce nouveau métier et dans le club des CHO. Mutualiser les approches terrain de nos membres est une véritable force, la diversité des sociétés qui nous rejoignent également ! De Indeed à Carrefour, de Nuxe à Seb, des cabinets de conseils aux ministères, la question du bonheur en entreprise se pose et nous y travaillons ensemble !
Alors, éloignons les faux débats sémantiques ou rhétoriques. Bien-être, mieux-être, Chief Happiness Officer, Happiness Manager ou autres dénominations, peu importe tant qu’on avance dans la même direction !
Vous qui lisez cet article et hésitez : vous perdrez plus d’argent à rater le tournant du bonheur au travail qu’à investir dans la thématique mais nous pouvons en discuter !
Vous pouvez aussi rejoindre notre page LinkedIn Le Club des CHO
Catherine
contact : catherine.testa@loptimisme.com