Que ce soit dans le secteur privé ou public, les soft-skills sont de plus en plus valorisées lors des recrutements. Ces « compétences douces » permettent aux recruteurs de mieux appréhender la personnalité du candidat, ses capacités à s’intégrer au sein d’une équipe, de gérer ses émotions, de s’adapter à différentes situations…Nombreux sont les candidats qui redoutent ces moments où ils doivent parler d’eux-mêmes, au-delà de leurs compétences. Aurélia Martin, Chargée de développement RH, nous donne quelques conseils pour mieux aborder dans son CV et lors des entretiens nos « soft-skills ».
1) En tant que RH, pouvez-vous nous donner votre définition des soft-skills et quelle importance y accordez-vous lors des recrutements ?
En tant que Chargée de développement RH/ de recrutement, les soft-skills sont les « aptitudes comportementales » ou « les qualités humaines et liées à la personnalité » qui permettent de résoudre des problèmes, de communiquer, d’entreprendre, de gérer le temps ou le stress.
Lors des recrutements, ce qui est facilement visible sur le cv, ce sont les « hard-skills », les savoir-faire, toute compétence justifiée par un diplôme, une certification, un nombre d’années d’expérience…A l’inverse, les soft-skills ne sont pas évaluables ou chiffrables mais deviennent primordiales et à prendre en considération lors des recrutements.
Dans un monde de l’entreprise privée ou publique en perpétuelle évolution, les recruteurs sont obligés de miser sur le capital humain et donc pouvoir apprécier ces qualités personnelles et interpersonnelles notamment en matière de flexibilité et d’agilité. Les soft-skills permettent d’engager le changement sans le subir et de mettre l’humain au cœur du dispositif.
2) Quelles sont les soft-skills que vous n’avez pas l’habitude de percevoir à la lecture d’un CV ?
L’adaptabilité face au changement, le leadership, la gestion du stress. Il n’y a qu’au moment de l’entretien où on peut déceler ces soft-skills en faisant parler les candidats sur leurs parcours, les projets réalisés, leur façon de conduire le changement, leur attitude dans une équipe.
3) Quels conseils pourriez-vous donner pour mieux valoriser ces soft-skills lors de la rédaction d’un CV ?
Les candidats ont toujours du mal à parler d’eux, à identifier leurs soft-skills que ce soit sur leur cv ou au moment de l’entretien d’embauche. S’ils souhaitent les mentionner dans leur CV, il faut qu’ils soient capables de les illustrer par des exemples concrets ou des situations vécues lors de leurs expériences professionnelles. Inutile d’en mettre trop ! Entre 3 et 5 soft-skills est la bonne mesure. Éviter également les soft-skills « bateaux » du genre perfectionniste, organisé et rigoureux !! On attend aussi d’eux un peu d’originalité.
S’ils ne les mentionnent pas sur leur CV, il faut que les candidats soient prêts à répondre à la fameuse question des points forts et des points faibles. En tant que recruteur, je leur pose plutôt la question : « si votre manager devait me parler de vous, qu’est-ce qu’il dirait ? » ou « pouvez-vous vous décrire, nous parler de vous, vos points forts et challenges encore à surmonter vous concernant ? »
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