Dissocier la vie professionnelle de la vie personnelle est une jolie intention sur le papier. La réalité du terrain est toute autre. Et tout salarié l’ayant déjà vécu le sait : nous emportons avec nous notre rupture au bureau. Comment aborder le sujet sans trop rentrer dans l’intimité de son/sa collègue ?
Rupture conjugale : les chiffres
Commençons tout d’abord par quelques chiffres (l’équipe est d’avance navrée de diminuer la dose d’optimisme de certains…). 45% des mariages se concluent par un divorce et les séparations de couples non mariés sont encore plus nombreuses.
Les hommes divorcés ont en moyenne 42 ans et les femmes divorcées 44 ans. Chaque année, ce sont plus de 250 000 couples qui divorcent ou se séparent. La moitié des couples qui se séparent ont des enfants à charge. Dans 80 % des cas, ce sont les femmes qui obtiennent la garde des enfants.
Les hommes divorcés ont en moyenne 42 ans et les femmes divorcées 44 ans. Chaque année, ce sont plus de 250 000 couples qui divorcent ou se séparent. La moitié des couples qui se séparent ont des enfants à charge. Dans 80 % des cas, ce sont les femmes qui obtiennent la garde des enfants.
Les conséquences d’une rupture
Le salarié doit faire face à de nombreux bouleversements.
- Epreuve psychologique
Une rupture est une épreuve psychologique et de reconstruction qui demande de l’énergie. Le salarié va vivre de multiples émotions : inquiétude, tristesse, rumination, colère… - Charge mentale
Dans le « meilleur des cas » le salarié vivant une rupture doit « seulement » déménager quelques affaires ou gérer quelques démarches administratives s’il vivait sous le même toit que son ou sa partenaire. Dans d’autres cas, notamment en cas de divorce, le collaborateur fait face à des démarches juridiques souvent complexes mais aussi coûteuses. - Appauvrissement
En moyenne une rupture conduit à une perte de ressources entre 15% et 20%.
Conseil pour accompagner la rupture d’un collègue ou d’une personne de son équipe
Proposer une écoute attentive
Il n’est pas forcément facile de se confier à ses collègues. Si certains vous font part à longueur de journée de leurs malheurs personnels, d’autres, par pudeur ne diront mot. Si vous détectez qu’un de vos collègues ne se sent pas bien, manifestez votre soutien en lui disant que vous êtes disponible pour échanger.
Instaurez un climat de confiance
Pour que l’échange soit fluide, que vous soyez la ou le collègue ou manager de la personne vivant une rupture, il faut que le terreau soit sain. Un collègue qui a peur de perdre sa place ou de rater une augmentation s’il avoue sa vulnérabilité et que son esprit est occupé par autre chose que par le travail ne parlera pas et encaissera toujours plus. Sensibilisez au maximum au sujet de la vulnérabilité et de la bienveillance au travail.
Adaptez la charge de travail
Si vous êtes un collègue et que vous avez la capacité de donner un coup de main, faites-le. Si ce n’est nullement possible, inutile d’être deux à vous « cramer ». Proposez à votre collègue d’aller voir son manager pour un allégement ponctuel de la charge de travail.
Ne réduisez pas la personne à sa rupture
Certes, elle ou il aura peut-être tendance à ne s’identifier qu’à travers sa rupture, voire ne parlera que de ça. Une fois la parole ouverte et le lien établi, n’hésitez pas à lui parler également d’autres sujets. Cela ne veut pas dire que vous n’apportez pas de soutien psychologique, cela veut dire que vous lui proposez aussi de penser à autre chose.
Sensibilisez au soutien psychologique
Psy est un vrai métier : nous ne sommes pas tous psy. Certes, nous avons tous la capacité d’écouter l’autre mais nous ne savons pas forcément trouver les bons mots pour réellement accompagner la personne en difficulté. Sensibilisez au maximum les équipes ou vos collègues au sujet : voir un psy, c’est normal ! Proposez votre aide pour trouver un spécialiste ou des sites de références pour donner des ressources à votre collègue.
Les ruptures sont des étapes normales de la vie et il est fort probable que vous ayez à accompagner un collègue ou une personne de votre équipe.
Si vous souhaitez faire un témoignage anonyme d’une expérience vécue : hello@loptimisme.com.