Si 20 % des Français pensent qu’il est acceptable de simuler une maladie plus de cinq fois dans l’année, presque un quart d’entre eux ne respectent pas leur arrêt maladie !
Selon une étude publiée par Malakoff Médéric, 23 % des collaborateurs renoncent aux préconisations de leur médecin. Soit ils ne respectent pas l’entièreté de leur arrêt de travail, soit ils reviennent plus tôt au bureau. Ce pourcentage est en hausse ! L’année dernière, ce n’était « que » 15 % des Français. Vous aussi, vous vous êtes déjà présenté au travail même si vous étiez en arrêt maladie ? Si la réponse est oui, vous avez déjà expérimenté le présentéisme.
Pourquoi venez-vous travailler même avec un arrêt maladie ?
La peur d’être mal vu
Lorsque vous allez au travail malade, vous pensez peut-être : « si je ne me présente pas, mon travail ne sera pas fait. Que vont penser mes collègues ? Et mon boss ? ». Cela est souvent dû à des politiques organisationnelles sévères utilisées pour surveiller l’absentéisme. Résultat, vous êtes stressé, vous avez peur de vous retrouver soit submergé de travail soit de réflexions à votre retour. Réflexions comme : « Alors, c’était comment ces petites vacances ? ». Dans la pire des situations, comme beaucoup de français, vous avez peur de perdre votre travail si vous posez trop arrêts maladie.
La peur d’être irremplaçable
Comme beaucoup d’entre nous, si vous êtes très engagé dans votre travail, vous y consacrez certainement plus d’énergie et de temps que la moyenne. Ainsi le sentiment que votre entreprise va s’arrêter de fonctionner si vous n’êtes pas là est assez naturel. Cette culpabilité est d’autant plus présente si vous travaillez au sein d’une petite équipe.
Pourquoi devriez-vous rester chez vous ?
Pour éviter de partager la maladie
En allant au travail lorsque vous êtes malade, vous risquez de propager vos microbes à vos collègues. Et ils ne seront peut-être pas les seuls à être en contact avec votre maladie : lors de votre pause-café, de vos déplacements, de votre pause dej, nous ne savons combien de personnes risquez-vous de contaminer.
Pour récupérer correctement
Que ça soit de la grippe ou d’un rhume persistant, selon les médecins, il est important que vous restiez à la maison quand vous êtes affecté. En vous reposant, vous vous donnez les meilleures chances de guérison.
Selon l’étude de Malakoff, la moitié des employés n’ayant pas respecté leur arrêt maladie affirment que leur productivité n’était pas au rendez-vous et qu’ils ont mis plus de temps à récupérer que s’ils étaient restés chez eux. Si l’on en croit cette étude, en allant travailler quand vous êtes malade, vous ne travaillez pas en possession de vos pleines capacités.
Ce que vous devez retenir en tant qu’employé et qu’employeur :
Les arrêts maladie ne sont ni un luxe, ni un abus de la part de l’employé. Si en tant qu’employeur, vous trouvez que l’un de vos salariés est trop souvent malade, vous pouvez tout à fait lui en parler. Peut-être a-t-il un souci au bureau ou dans la vie privée qui le pousse à prendre des arrêts maladie. En tant qu’employé, vous avez le droit d’être malade, personne n’est irremplaçable. Surtout, personne, ni même votre manager, n’a le droit de vous faire culpabiliser. Le présenteisme peut coûter cher à une équipe, bien plus que l’absentéisme. Un salarié souffrant est reconnu comme moins productif. En étant malade, l’analyse des dossiers et la réflexion qu’il porte sur un projet sont plus lentes et moins performantes. De plus, malgré les efforts, le manque de motivation n’est pas au rendez-vous, comme les microbes, cela peut contaminer tout un service.
Un peu plus sur le sujet ? Lisez les articles sur le “le présenteisme, un cancer pour les entreprises”