Le rôle du manager a évolué. Ce n’est plus la personne assise derrière son bureau sans contact régulier ni rapport privilégié avec son équipe. Aujourd’hui le management se veut bienveillant.
Mais comment être un bon manager dans un monde de l’entreprise en perpétuelle course contre la montre, où l’exigence de rentabilité est plus importante que la qualité même du travail ? Et comment devenir bienveillant avec autrui si nous ne le sommes pas déjà avec nous-même ?
C’est quoi un manager bienveillant ?
Il doit savoir écouter l’autre, le respecter, le comprendre et accepter que son mode de fonctionnement ne soit pas le même que le sien. Le manager bienveillant doit également pratiquer le droit à l’erreur, encourager et valoriser l’autre. Il doit partager des moments d’échanges informels avec son équipe.
Un management bienveillant est nécessairement plus humain et plus responsable. La responsabilité morale est le fait d’agir librement. Nos actions ne sont jugées que par nous-même. Le bon manager prend des décisions en toute conscience, sans devoir valider auprès de son supérieur ou à justifier ses choix.
Agir avec bienveillance, c’est également faire preuve de politesse. Les plus petites attentions produisent de grands effets en entreprise. Ainsi remercier quelqu’un ou prendre le temps de répondre à un mail qui ne demandait pas forcément de réponse, est apprécié et déclenche une émotion positive chez l’autre.
Cela peut paraître simple, pourtant nous n’avons pas été « programmés » pour faire preuve de bienveillance, encore moins d’optimisme. Cette nature pessimiste est cultivée dès le plus jeune âge à l’école. Les enfants ne sont pas encouragés, ni félicités. L’erreur est montrée du doigt, et non la réussite. Par conséquent, nous manquons cruellement de confiance en nous. Tout comme l’adulte que l’on devient. Ce problème de confiance en ses capacités est à l’origine de bien des situations de stress au travail.
Le stress, l’ennemi du manager
De plus en plus de maladies professionnelles sont liées au stress. On parle de burn-out, de bore-out ou encore de bullshit jobs lorsque l’on se retrouve dans un travail dénué de sens. Ce travail déshumanisé engendre sentiment d’inutilité et perte d’estime de soi pour le salarié. Avec bien sûr des conséquences désastreuses sur l’individu.
Fuir le stress au travail devient donc une nécessité. D’autant plus que sous l’effet d’un pic de stress, l’ocytocine, l’hormone de l’empathie et de l’amour, s’effondre littéralement. Or il est nécessaire de conserver un bon taux d’ocytocine pour se sentir bien et se mettre à la place de l’autre.
Ainsi un manager tendu et stressé réussira moins bien à faire preuve d’empathie et de compréhension. Il communiquera à son équipe sa nervosité et sera incapable d’agir dans son intérêt.
Les premiers pas pour prendre soin de soi
Un manager qui prend soin de lui, de sa santé et de son bien-être, aura un impact positif sur les personnes qui l’entourent, encourageant ainsi l’échange, la confiance, et pour finir la performance.
Le bon manager doit bien se connaître, anticiper ses besoins et donc être pleinement à l’écoute de lui-même et de ses émotions. En cela, la méditation est un outil idéal pour se connecter à soi.
Il faut savoir prendre du recul, faire le point sur ce qui est bon ou pas et préserver seulement le meilleur. Evidemment cela nécessite de s’accorder du temps, tout comme l’on s’accorde des moments de plaisir et de contentement.
Prendre soin de soi c’est également faire attention à ce que l’on mange et à sa santé physique. Une pratique régulière du sport, du yoga ou de la relaxation, est essentielle.
Enfin se faire plaisir par des actions simples au quotidien : lire, se relaxer, se mettre en lien avec les autres, etc. emmènera sérénité et épanouissement personnel.
Une fois que l’on s’accorde du temps, le passage à l’action est bien plus aisé. Car après tout, cela n’est pas si difficile de se faire du bien !