Mutation de société, développement de l’IA, accélération des échanges et mondialisation font évoluer les compétences et les aptitudes des collaborateurs. Aujourd’hui les compétences techniques, ce que l’on appelle les hard skills, ne suffisent plus. Pour rester dans la course, s’adapter au monde du travail de demain, savoir rebondir ou réinventer son métier, il est essentiel de développer des savoirs et savoirs-être particuliers, des soft skills. Ces compétences douces, qui nous différencient des robots, sont aujourd’hui devenues centrales dans le processus de recrutement des collaborateurs et de leurs évolutions en entreprise.
Les principales compétences douces à maîtriser
Une des principales soft skills à développer est l’art d’être adaptable et transposable. Il s’agit de savoir réagir, d’adapter son discours et son attitude dans différents contextes, et décider de la meilleure réponse à apporter. On parle également d’empathie qui est la faculté de se mettre à la place d’autrui et de la capacité à collaborer.
L’intelligence émotionnelle est le fait de savoir gérer ses émotions. Très utile pour prendre du recul et analyser une situation, cela permet de ne pas réagir « à chaud » et mal dans un cas donné. Savoir réagir lors d’un conflit est par exemple une preuve d’intelligence émotionnelle, tout comme ne pas se comparer aux autres, pardonner les erreurs et savoir préserver ses collaborateurs.
Avoir le sens des responsabilités est également essentiel. Il ne s’agit pas ici d’accepter des responsabilités, mais de véritablement se sentir responsable de son travail. Cela fait une grande différence ! Cela signifie assumer son apport à l’entreprise tout comme son manque d’implication. Si vous souhaitez le succès de votre organisation, il faut mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour y arriver et assumer cette position.
Une qualité fortement appréciée en entreprise est le fait d’accepter les retours et la critique. Pour continuer à apprendre, à progresser sur un poste, les feedbacks sont primordiaux. Qu’il s’agisse de retours écrits, oraux, plus ou moins formels, toute critique constructive est bonne à prendre. Il faut savoir se montrer ouvert et accepter les retours sur votre façon de travailler pour progresser. Pour un manager, cela aura encore plus de sens, car il doit sans cesse réfléchir aux besoins et au meilleur environnement de travail possible pour son équipe.
L’assertivité, le fait de savoir affronter les situations complexes et délicates, est également une compétence à développer. Sur un marché du travail toujours plus compétitif et sous tension, il s’agit d’être créatif dans les réponses apportées et de traiter les problèmes au lieu de les fuir.
Le respect et la bienveillance sont des qualités à utiliser sans modération, et ne sont pas réservés à la seule sphère privée ! Respecter les opinions, les faiblesses comme les qualités des collaborateurs qui vous entourent, et les considérer avec bienveillance est essentiel. Surtout si vous occupez un poste élevé dans l’organisation, ces compétences seront fort appréciables et feront toute la différence.
Comment développer ces soft skills ?
Pour Jérémy Lamri, une des compétences clés du XXIe siècle sera celle d’apprendre à apprendre, tout au long de sa vie et de sa carrière. Pour cela, plusieurs outils et techniques vous permettront d’y parvenir.
Le collectif prend une place de plus en plus importante dans nos façons de collaborer, et cela tombe bien car des logiciels très intuitifs et faciles d’utilisation favorisent les échanges. Trello, Slack ou encore Zenkit permettent de partager des informations, des savoirs et d’échanger en temps réel. Cela offre un cadre de travail flexible où chacun puise ce dont il a besoin pour avancer.
La formation est évidemment un levier important. Elle peut prendre différentes formes : MOOCs ou cours en ligne, séminaire, hackaton, formation en collectif, … Elle ne s’arrête pas non plus au seul développement de compétences techniques, il s’agit de laisser la place aux activités sportives, culturelles ou artistiques. Le mieux est de planifier sur son année tous ces temps d’apprentissage.
Enfin le manager joue un rôle clé dans le développement des compétences de son équipe. Il doit :
- Favoriser les retours et feedbacks entre les collaborateurs, et débriefer les équipes systématiquement.
- En finir avec la réunionnite, ne garder que les réunions productives et utiles à tous.
- Autonomiser les collaborateurs, prendre les décisions en collectif, et pour cela favoriser les prises d’initiative via un processus collaboratif.
- Adapter l’environnement de travail au collaborateur et non l’inverse. Si certains sont plus à l’aise en horaires flexibles, en télétravail ou au contraire ont besoin d’un cadre plus rigide, faites en sorte que cela soit possible.
- Récompenser les collaborateurs permet de valoriser l’apprentissage, de motiver la personne en lui montrant qu’elle fait grandir l’organisation en même temps qu’elle-même.
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