Ces 2 derniers mois, l’équipe de l’Optimisme a interrogé ses lecteurs sur leur vécu du télé-travail.
C’est donc auprès d’un million de français que nous avons posé des questions. Ils sont employés, managers, patrons, coursiers, soignants, consultants… Leur point commun : nous connaître à travers un de nos réseaux sociaux. Chaque question a reçu entre 5000 et 10 000 réponses et c’est sur cette base que nous avons décidé de partager les tendances qui ressortaient.
Avant de se lancer dans la course aux statistiques, nous avons choisi de partager des témoignages du terrain.
La relation manager/managé.
Les témoignages :
« Mon N+1 est complètement stressé et il me demande de faire des propales invraisemblables du jour au lendemain en me hurlant dessus. Je bosse comme une folle avec les enfants en plus, c’est comme s’il me faisait payer d’avoir des enfants. Si on avait été au bureau, jamais on n’aurait eu ces deadlines. »
« Mon patron m’appelle à toute heure du jour, week-end inclus. Il sait pourtant que je suis en temps partiel, mais il n’a plus de limites, et je ne vois pas comment lui dire non ».
« Mon manager m’appelle le matin à 8h30, plusieurs fois par jour et encore le soir vers 18h pour vérifier que j’ai bien fait mes heures. N’a-t-il pas mieux à faire que me fliquer ? »
« Je suis complètement angoissée mais à qui en parler ? On est passé dans mon entreprise de « prenez soin de vous, restez chez vous » à « bande de feignants, ça vous arrange le télétravail ». Mon manager n’aime pas le télétravail et il me le fait sentir tous les jours, je culpabilise de ne pas aller sur site, mais ce sont les directives de l’entreprise. Je plie sous sa rage au quotidien d’une situation que je n’ai pas choisie. »
Décharger ses émotions
Le télétravail « binarise » très fortement les interactions et plonge dans une certaine solitude face aux tracas.
Si avant le confinement, un salarié vivait un « coup dur » avec son manager, il pouvait retrouver ensuite ses collègues pour en parler et décharger les émotions. Le travail « sur site » comporte un volet sociabilité qui devient inexistant en télétravail.
Le salarié n’ose pas forcément appeler son collègue ou les RH pour se plaindre : il a tantôt peur de déranger, tantôt peur de paraître « faible » ou pleurnicheur. Alors il encaisse, quitte à décharger sur son environnement familial, proches et enfants.
Si avant le confinement, un salarié vivait un « coup dur » avec son manager, il pouvait retrouver ensuite ses collègues pour en parler et décharger les émotions. Le travail « sur site » comporte un volet sociabilité qui devient inexistant en télétravail.
Le salarié n’ose pas forcément appeler son collègue ou les RH pour se plaindre : il a tantôt peur de déranger, tantôt peur de paraître « faible » ou pleurnicheur. Alors il encaisse, quitte à décharger sur son environnement familial, proches et enfants.
Amplifier les tendances
Un manque de pondération a été maintes fois soulevé dans les témoignages.
« Mon manager ne se permettrait pas ça au travail » parce qu’en milieu « professionnel social », on prend quand même des précautions.
Il y a ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Il n’est pas socialement acceptable de mettre toute la pression sur une personne de son équipe, cela se voit.
Le télétravail éteint la norme sociale et laisse libre-court aux dérives.
« Je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai vraiment l’impression… », « Je ne sais pas si je suis le seul à le ressentir », « C’est peut-être moi… ».
Le sentiment de solitude du salarié s’amplifiant, il devient de plus en plus vulnérable et ne sait plus si ce qui est acceptable.
« Mon manager ne se permettrait pas ça au travail » parce qu’en milieu « professionnel social », on prend quand même des précautions.
Il y a ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Il n’est pas socialement acceptable de mettre toute la pression sur une personne de son équipe, cela se voit.
Le télétravail éteint la norme sociale et laisse libre-court aux dérives.
« Je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai vraiment l’impression… », « Je ne sais pas si je suis le seul à le ressentir », « C’est peut-être moi… ».
Le sentiment de solitude du salarié s’amplifiant, il devient de plus en plus vulnérable et ne sait plus si ce qui est acceptable.
Les pervers narcissiques
On peut avoir l’impression qu’il s’agit d’un sujet à la mode, mais c’est avant tout un danger en télétravail.
Il est des personnalités, généralement charismatiques qui manipulent et prennent sous leur joug les plus faibles. Toute personne ayant connu un proche « sous emprise » sait à quel point le discernement de l’entourage est important pour aider la personne à s’en sortir. Il en est de même dans le milieu professionnel avec les collègues.
Le prolongement du télétravail laisse en « errance » ces relations toxiques, souvent invisibles car le « manipulé » éprouve une sorte de honte à en parler ou ne l’admet pas. Et il n’existe plus aucun témoin.
Il est des personnalités, généralement charismatiques qui manipulent et prennent sous leur joug les plus faibles. Toute personne ayant connu un proche « sous emprise » sait à quel point le discernement de l’entourage est important pour aider la personne à s’en sortir. Il en est de même dans le milieu professionnel avec les collègues.
Le prolongement du télétravail laisse en « errance » ces relations toxiques, souvent invisibles car le « manipulé » éprouve une sorte de honte à en parler ou ne l’admet pas. Et il n’existe plus aucun témoin.
Un apprentissage
Une chose est certaine : la formation doit rapidement s’intensifier en matière de télétravail. Il est plus que primordial d’envisager l’intégralité des conséquences possibles, notamment en terme de « lien » entre managers et managés.
Nous venons d’en lister 3 côté managés mais au fil des prochains jours, nous passerons en revue les conséquences qui nous sont le plus « remontées » et personne n’est épargné, ce n’est guère mieux pour le manager.
Nous venons d’en lister 3 côté managés mais au fil des prochains jours, nous passerons en revue les conséquences qui nous sont le plus « remontées » et personne n’est épargné, ce n’est guère mieux pour le manager.
Notre objectif n’est nullement de critiquer le télétravail. L’équipe de l’Optimisme applique le télétravail depuis des années et s’y épanouit ! Cela ne s’est pour autant pas fait du jour au lendemain comme cela fut le cas avec la « crise » et cela a demandé de l’accompagnement. Il nous parait ainsi primordial de faire remonter les « non-dits » et les grandes tendances parfois invisibles.
Si vous souhaitez nous faire parvenir un témoignage : etsionsouriait@loptimisme.com , tous les témoignages sont anonymisés.