De plus en plus d’entreprises sont conscientes de l’impact d’un meilleur environnement de travail sur leurs collaborateurs.
Alors comment impliquer les étudiants, futurs managers, qui sont encore éloignés de ces questions ? Quels sont les enjeux des formations aux problématiques de bien-être au travail dans les grandes écoles ? Quelques retours et éclairages.
Pourquoi est-il important de former les futurs managers à la QVT ?
Il y a une dizaine d’années, la vague de suicide chez France Télécom a fait l’effet d’une bombe. Depuis, les entreprises ont vu le nombre de burn-out, bore-ou ou départs volontaires augmenter progressivement. Ce qui a engendré une prise de conscience sur l’importance de la qualité de vie au travail.
En parallèle, les étudiants ont de plus en plus d’attentes sur leur futur emploi, ils veulent davantage de sens et d’épanouissement dans leur travail. L’équilibre vie professionnelle – vie personnelle est une priorité pour eux, et la rémunération ne suffit plus pour être totalement épanoui dans son emploi.
Ces phénomènes liés à une évolution législative sur la Qualité de Vie au Travail a permis le développement des formations liées au bien-être dans les grandes écoles, essentiellement dans les écoles de management et d’ingénieurs.
Ces formations représentent aujourd’hui un défi pour les écoles, qui s’efforcent de mettre l’accent sur l’amélioration globale de la QVT, au-delà des simples actions sur les conditions de travail (installation de mobilier de détente, horaires aménagés, …). L’objectif est de repenser le management et d’adapter de nouveaux modes de collaboration aux évolutions actuelles.
L’apparition de nouveaux parcours de formation sur le bien-être
Les écoles de management ont souvent été précurseurs. A l’ESSEC ou à l’ESCP, des matières comme la philosophie du commerce, l’éthique, la psychologie du management sont enseignées. L’objectif est de permettre à l’étudiant d’élargir son champ de vision, de ne pas penser uniquement en terme de rentabilité, et veiller davantage au bien-être des collaborateurs aujourd’hui perçu comme levier de performance.
Des modules sur l’intelligence émotionnelle, la gestion des conflits ou encore le développement personnel ont également été mis en place à Grenoble Ecole de management. L’école de communication ISCOM a développé un programme centré sur la marque employeur, le marketing RH et la communication interne avec des cours et des conférences sur des thématiques liées à la digitalisation, à la brand culture, ou encore au pilotage de la marque employeur.
Au delà de ces nouvelles formations, on voit de plus en plus de Chaires de recherche et d’enseignement, en partenariat avec plusieurs entreprises, se développer sur le bien-être au travail. Par exemple la Chaire « Paix Economique, Mindfulness et bien-être au travail » de Grenoble Ecole de Management, la Chaire « Bien-être et Travail » par Kedge Business School, ou encore la Chaire « Management et Santé au Travail » de Grenoble IAE.
Apprendre le « mieux vivre ensemble » à l’école de demain
L’évolution des écoles elles-mêmes particpent à transformer la vision actuelle du management, des relations inter-personnelles, et donnent la possibilité de placer l’humain au cœur des discussions. Pour cela, l’ISCOM Paris a transformé ses locaux et créé des espaces de collaboration connectés, des creative lab, lieux de détente, incubateurs, … Une réflexion a également été menée en parallèle sur le « bien vivre ensemble » avec un public élargi d’étudiants, intervenants et équipes pédagogiques.
Former la future génération à l’importance d’un management moins vertical, plus sensible et davantage porté sur l’humain, participera à faire évoluer l’entreprise de demain. Mais il est nécessaire que celle-ci change de paradigme et repense son organisation pour améliorer durablement la qualité de vie au travail.
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