En 2018, la Fondation Jean-Jaurès a mené une étude intitulée : « INUTILITÉ OU ABSENCE DE RECONNAISSANCE : DE QUOI SOUFFRENT LES SALARIÉS FRANÇAIS ? ». Ce qu’il faut en retenir.
Manque de reconnaissance
Quelques chiffres tirés de l’étude
- Seulement 44% des actifs français jugent que leur travail est reconnu à sa juste valeur par leur entreprise ou la structure qui les emploie.
- Ce déficit de reconnaissance et de considération contribue nécessairement au malaise des actifs.
- Le sentiment de ne pas être reconnu à sa juste valeur dans son travail est particulièrement marqué chez les cadres et professions intellectuelles du public (57%), les professions intermédiaires (notamment dans la santé et la fonction publique, à 67%), les agents et employés de la fonction publique (58%), soit précisément des professions qui par ailleurs se sentent « utiles » à la société.
- 42% des personnes exerçant un métier à dominante manuelle ne se sentent pas reconnues par leur entreprise ou leur employeur, contre 46% chez les professions intellectuelles
- Le constat est général
- Il existe un réel déficit de reconnaissance chez les salariés français par rapport à leurs homologues allemands, britanniques ou américains.
- La faiblesse du score français est frappante : 20 points de moins qu’en Grande-Bretagne et plus de 30 points de moins que l’Allemagne ou les États-Unis. Bien que les cultures sociales de ces trois pays soient très différentes entre elles, tous parviennent à donner aux salariés une satisfaction nettement majoritaire concernant le degré de reconnaissance dont ils bénéficient de la part de leurs employeurs.
les conclusions de l'étude
Une crise de reconnaissance plutôt que de sens
Contrairement aux conclusions de David Graeber sur les « bullshit jobs« , les salariés français ne semblent pas remettre en question l’utilité de leur travail.
L’étude montre que 88% des actifs jugent leur travail utile pour leur entreprise et 78% pour la société.
Cependant, cette utilité perçue ne se traduit pas en reconnaissance de la part des employeurs. Cette disparité entre l’utilité ressentie et la reconnaissance accordée est au cœur du malaise professionnel en France.
Le paradoxe de l’utilité perçue
81% de ceux qui jugent leur travail non reconnu le trouvent néanmoins utile pour leur entreprise.
Ce paradoxe souligne un besoin pressant de redéfinir les pratiques managériales pour mieux valoriser les contributions individuelles.
Le sens du travail effectué n’est donc pas le problème majeur des français. Ce qui créé un mal-être, c’est le manque de reconnaissance.
On parle ici de reconnaissance de la personne. On s’adresse à un individu et non à un poste (à Julie et non à la Community Manager).
Et dans la reconnaissance, il y a :
- les compétences
- l’effort
- le résultat.
Chaque individu s’implique dans son travail en vue d’en tirer un résultat, pourvu que celui-ci soit reconnu.
Une répercussion sur la productivité et l’engagement
Le sentiment de non-reconnaissance affecte directement la productivité et l’engagement des salariés.
Une étude comparative avec des pays comme l’Allemagne et les États-Unis montre que les salariés français sont moins satisfaits de leur reconnaissance au travail.
Cet écart de satisfaction contribue à une moindre motivation et à un turnover plus élevé.
Pour les entreprises, cela se traduit par des coûts supplémentaires.
Repenser les stratégies managériales
Pour répondre à cette crise de reconnaissance, il est essentiel de repenser les stratégies managériales.
Les entreprises doivent développer des pratiques de gestion qui valorisent réellement le travail des salariés.
Cela passe par :
- une communication transparente
- une reconnaissance régulière des efforts individuels et collectifs
- une implication accrue des employés dans les décisions qui les concernent.
Vers une culture de la reconnaissance
Instaurer une culture de la reconnaissance nécessite un engagement fort de la part des dirigeants et des managers.
Il est crucial de former ces derniers à reconnaître et à valoriser les contributions de leurs équipes.
Des programmes de reconnaissance formels, comme des récompenses ou des célébrations des réussites, peuvent également jouer un rôle clé.
Former !
Selon de nombreuses études, le manque de reconnaissance est le deuxième facteurs de démission des salariés. On vous donne quelques chiffres dans cet article.
Pour remédier à ce problème, les entreprises doivent adopter des pratiques managériales plus inclusives et valorisantes et former les managers mais aussi les salariés à l’art du feedback.
La reconnaissance au travail n’est pas seulement une question de bien-être, mais aussi un levier crucial pour améliorer la performance des salariés.
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