Nous avons cette chance que nos lecteurs et nos membres nous parlent toujours franchement. C’est d’abord un adhérent qui lors d’un call a ouvert le sujet « j’ai eu beaucoup de mal à revenir au travail, plus que jamais ». Puis au détour d’un échange pour caler une conférence un contact nous a timidement révélé le même état d’esprit. Puis un troisième, un quatrième. Toute notre équipe recevait le même écho. Tant et si bien que nous avons fini par demander via les réseaux sociaux et la situation semble généralisée (pour plus de 2 salariés sur 3, cette rentrée est plus difficile que les autres).
Sentiment particulier
Il y a bien sûr ceux qui ressentent cette sensation à chaque retour de vacances. Mais cette rentrée, il est bien possible que ce sentiment de lassitude vous soit également passé par la tête alors que vous aimez votre job, que vous appréciez vos collègues et que votre métier a du sens.
« Pourtant, je suis une bosseuse », « pourtant je t’assure, j’aime mon boulot », « ça ne me ressemble pas, d’ordinaire je suis du genre à ne pas lâcher mon ordinateur des vacances ».
Oui mais là, c’est différent.
Déculpabilisez-vous !
A tous ceux qui éprouvent un sentiment de lassitude, qui s’interrogent sur le pourquoi, voire même qui culpabilisent, pas d’inquiétude.
Vous n’êtes pas soudainement devenu.e « feignasse », vos collègues ne sont pas soudainement devenus moins intéressants et votre métier a probablement la même teneur qu’avant les vacances.
Il est simplement un fait : retourner au travail en ce début d’année 2021 a quelque chose de violent.
Le retour à la réalité n’est pas évident surtout dans cette ère d’incertitude qui, osons le dire, touche notre vulnérabilité. Si on pensait « on met de côté 2020 et on passe à 2021 ! », quelques jours suffisent à nous faire comprendre que la situation ressemble à une continuité avec 2020. Désillusion, démotivation, fatigue sont les mots qui reviennent le plus quand nous interrogeons les lecteurs.
De l’optimisme
Tous les ingrédients sont là pour s’interroger « vais-je tenir ? « . Cette question est légitime et nombre de salariés se la posent : le contexte anxiogène ne laisse que peu d’épargnés.
Alors si nous avions un message pour ce premier article de l’année, c’est un appel à la résilience et à la compréhension. Managers, patrons ou salariés, nous sommes vulnérables, osons l’admettre. Le tabou autour de ce sujet peut faire des ravages.
Et si vous êtes déjà fatigué, si vous sentez vos équipes fébriles, ce n’est pas signe de faiblesse : nous ne sommes que des humains…
Mais nous sommes optimistes : cette situation inédite fera peut-être tomber les carapaces des uns et des autres et nous rappellera peut-être à notre humanité le sens du collectif. Le sens du soutien les uns pour les autres.
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