Nous parlons peu de l’envers du décor de ce site web. Notre équipe n’est pas du genre à en faire des tonnes et vous nous verrez rarement communiquer sur nos chiffres. Mais aujourd’hui, nous avons décidé de prendre la parole pour inviter chacun à en faire autant.
Identifer les acteurs engagés
Quand nous avons lancé ce site, notre intention était simple : mettre en avant ce que nous trouvions beau dans le monde du travail.
Très vite, des sujets se sont imposés à nous : le bien-être au travail, la qualité de vie au travail (QVT ou encore QVCT) et la santé mentale.
Nous n’avons pas présupposé ce qui se cachait derrière ces sujets. Nous avons interrogé.
Nous avons interrogé les experts, les psychologues du travail, les préventeurs en risques psychosociaux, les coachs, les consultants.
Mais, ce qui comptait pour nous, c’était de rencontrer ceux qui agissaient sur le terrain. Les mettre en avant allait redonner confiance dans le monde du travail.
SILENCIEUX : faire et non dire
C’était en 2017. Très vite nous avons compris qu’à quelques exceptions près comme Nathalie Forestier ou Sophie Magnillat , ceux qu’on voyait communiquer sur le sujet étaient loin d’être les plus avancés.
Comment identifier les RH, les managers, les responsables QVT, les CHO, les dirigeants qui mettaient effectivement des choses en place.
Nous avons eu une idée : demander à notre réseau de “dénoncer” ceux qui agissaient dans leur entreprise sur ces sujets.
“Tu devrais contacter untel, il fait ça”, “Va voir notre RH de ma part, tu vas voir, elle est formidable”, “Ce manager est dingue et génial”.
Très vite, un réseau s’est créé. Nous avons réuni des personnes qui partageaient les mêmes valeurs, peu importe leur job. Des dirigeants d’entreprise sont venus à nos événements tout autant que des stagiaires passionnés par la thématique.
Le grand écart dans les profils. A l’ère où les autres réseaux réunissaient les gens par fonction, nous les réunissions par intention.
Et ceux qui sont venus à nos rendez-vous se rappellent probablement de cette diversité incroyable ! Parce que la QVT ou la QVCT n’est pas forcément portée par un responsable QVT.
Un point commun
Très vite, nous avons compris que ceux qui étaient là étaient pour la plupart silencieux. Ils n’étaient pas là pour communiquer mais pour partager leurs bonnes pratiques.
Nous proposions de mettre nos membre en avant sur le site web en réalisant une interview mais ils étaient souvent frileux. Les raisons étaient multiples :
Humilité
Beaucoup d’entre eux étaient convaincu que ce qu’il faisait était largement insuffisant.
Autant vous dire que ce n’était pas le cas comparé à la grande majorité des entreprises, mais pour eux, ils n’en n’avaient pas fait assez.
Le manque d’alignement
D’autres membres savaient que communiquer sur le sujet, c’était tendre le bâton pour se faire battre. Ce qu’il mettait en place sur leur site n’était pas décliné au niveau de l’entreprise.
Ils étaient alors gêné de faire la communication pour l’ensemble de la structure.
La communication qui dit non
On peut croire que la QVT, la QVCT, le bien-être au travail sont des sujets à la mode qui font vendre. Et pourtant… A l’époque, bon nombre de responsables communication nous ont dit “non”.
“Tu ne peux pas le mettre en avant, déjà que tout le monde veut aller travailler avec lui en interne, ça va empirer”.
Mauvaise vision du sujet du bien-être au travail
Il existe bien d’autres raisons pour lesquelles tous ces acteurs restaient silencieux et refusaient de prendre la parole dans la presse.
Quoi qu’il en soit, nous avons eu, en France, une vision totalement biaisée du bien-être au travail. Certains se sont ainsi servi des carricatures (babyfoot, yoga, massage) pour cautionner la non-action. Et c’est vrai que d’apparence cela ne faisait pas très sérieux.
Pour tout vous dire, cela a frustré notre équipe de voir la distorsion entre le traitement médiatique du sujet et la réalité que nous éprouvions sur le terrain. Mais ce qui comptait pour nous était l’action et nous avons continué à mener de nombreuses actions de sensibilisation et de formation dans les entreprises.
Nous revisitons cet article 7 ans plus tard et le constat reste hélas le même. Il est certes plus facile de dire qu’on travaille sur ces sujets et la marque employeur des entreprises s’est invitée dans l’équation. Mais les silencieux sont encore l’immense majorité !
Il suffit d’ailleurs de regarder de plus près : nous sommes suivis par plus de 300 000 personnes, rien que sur LinkedIn, et combien ont pris la parole sur notre média ? Tout est dit 😉
Promis, en 2025, on viendra tous vous prendre par la main ! 8 ans pour faire un “bien-être out”, c’est suffisant, non ?
Nb : à tous les personnes que nous connaissons, les silencieux qui se reconnaitront, qui ont participé au club, chez qui nous sommes intervenus en conférence, si vous avez envie de communiquer, envoyez-nous un mail etsionsouriait@loptimisme.com 🙂
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