« Le temps n’est plus à la prise de conscience écologique, mais à l’action collective. »
Le début du Manifeste de Printemps écologique donne le ton. Cette association ambitionne de créer les premiers éco-syndicats dans les entreprises françaises, avec pour objectif de concilier justice sociale et action écologique. Cette forme de syndicat nouvelle génération va ainsi intégrer dans les prochains jours 11 entreprises dont 5 du CAC 40.
La crise écologique sonne-t-elle la fin des syndicats traditionnels ?
La mission première et historique des syndicats est la défense des conditions de travail en entreprise. De prime abord cet objectif peut sembler contradictoire avec la bataille pour la préservation de l’environnement. Pourtant les syndicats l’ont bien compris, il va falloir se transformer pour faire face à la crise écologique que nous traversons.
Au sein du monde professionnel, de plus en plus de personnes remettent en cause la recherche de croissance et l’intensification des activités humaines. Les entreprises qui sont également responsables de la dégradation de l’environnement, ont clairement un rôle à jouer et doivent intégrer ces enjeux dans leur gestion. Et cela implique d’adopter de nouveaux modes d’organisation et de production en entreprise.
Le 20 février dernier, 1 000 scientifiques ont lancé l’appel des 1 000 pour dénoncer l’inaction du gouvernement face à l’urgence de la crise écologique. Ces 1 000 scientifiques appellent en effet à des mouvements de désobéissance civile et invitent chacun à rejoindre les actions des mouvements écologiques.
Il n’y a plus de doute, les preuves scientifiques sont sous nos yeux, les effets sont palpables, la crise environnementale et sociétale est inévitable. Nous allons vivre la sixième extinction de masse, c’est la fin de notre civilisation telle que nous la connaissons.
Pour les scientifiques, « continuer à promouvoir des technologies superflues et énergivores comme la 5G ou la voiture autonome est irresponsable à l’heure où nos modes de vie doivent évoluer vers plus de frugalité et où nos efforts collectifs doivent être concentrés sur la transition écologique et sociale. »
Des éco-syndicats pour redonner le pouvoir d’agir aux salariés
Cette même mise en action a poussé l’association Printemps écologique à imaginer des éco-syndicats, à la place ou en complément des syndicats traditionnels en entreprise.
Le constat de base étant qu’un citoyen ou un consommateur peut choisir de ne pas dégrader l’environnement en favorisant les circuits courts, le zéro déchet, …, mais pas le salarié. Comment ce dernier peut-il alors mesurer l’impact environnemental de son travail ? Peut-il refuser de contribuer à un écocide sans perdre son emploi ?
Pour cette association la réponse est non et c’est bien là tout l’enjeu de leur lutte : redonner le pouvoir d’agir aux employés, salariés et travailleurs indépendants.
Comment ? L’association Printemps écologique accompagne les salariés qui le souhaitent à mettre en place des sections éco-syndicales au sein de leur organisation. L’idée de base est d’être complémentaire avec les syndicats actuels et d’attirer bien sûr de nouveaux salariés qui n’ont pas toujours de culture syndicale. C’est auprès des jeunes que Printemps écologique souhaite avoir le plus d’impact.
Pour l’heure, déjà 11 syndicats sont lancés dans des entreprises de différentes tailles. L’objectif est d’en créer 100 d’ici fin 2020.
PROCHAINE RENCONTRE : 20 MARS PROCHAIN
Nous y parlerons QVT, influence, contraintes qu’impose notre Société à nos entreprises. Du pionnier du minitel en France lançant une plate-forme permettant de comparer les entreprises en fonction de leurs engagements aux patrons engagés, des intervenants incroyables qui changent VRAIMENT les choses !!
JETEZ UN ŒIL AU PROGRAMME