Nous sommes de plus en plus nombreux à rester dans une entreprise pendant un ou deux ans avant de passer à une autre.
Comment ce concept est-il vu par les recruteurs ? Du côté des candidats, comment est assumé le statut de Job Hopper ?
Indeed, premier moteur de recherche d’emploi au monde, dévoile les résultats d’une étude menée auprès de 200 employeurs et 1000 chercheurs d’emploi Français sur leur vision du Job Hopping.
Un recrutement difficile
69% des employeurs Français se déclarent méfiants à l’égard des “job hoppers” au point de ne pas leur proposer d’entretien d’embauche. 24% pensent que l’embauche d’un candidat ayant occupé plusieurs emplois de courte durée peut avoir un impact négatif sur leur entreprise. Cela peut donc avoir un effet important sur le recrutement. Cependant, une fois le « job hopper » intégré dans l’entreprise, les avis changent ! 75% des employeurs ont déclaré que le fait d’engager un candidat ayant eu des expériences courtes a un impact positif sur leurs activités en raison de l’apport d’une nouvelle culture dans l’entreprise.
Un statut qui fait débat
Tous les candidats considérés comme des Job Hopper ne sont pas sûrs de pouvoir revendiquer ce statut comme un atout auprès des employeurs. 32% des candidats interrogés estiment être passés à côté d’un poste pour lequel ils étaient qualifiés en raison de leurs postes à courte durée. 47% estiment que les emplois de courte durée sont perçus de manière négative par les employeurs. 44% d’entre eux précisent que le principal inconvénient est dans le fait que les expériences courtes ne sont pas perçues comme permettant d’asseoir sa crédibilité au sein d’un poste. D’un autre côté, 64% des chercheurs d’emploi déclarent que des expériences professionnelles courtes sont une occasion d’acquérir de nouvelles compétences. 54% d’entre eux estiment que celles-ci démontrent leur capacité d’adaptation.
« Alors que les expériences à court terme deviennent la norme sur le marché de l’emploi et particulièrement auprès de la Génération Y, les employeurs ne peuvent plus se permettre de négliger les candidats potentiels en fonction de la durée des postes antérieurs qu’ils ont occupés. Aujourd’hui, pour savoir si un candidat potentiel sera un futur talent, il est primordial de se concentrer sur deux critères clés : ses compétences et son aptitude à s’adapter à une nouvelle culture d’entreprise. Ainsi, les employeurs et recruteurs devraient fortement revoir leurs critères de sélection pour être certains d’attirer les meilleurs talents du marché. De plus, l’engagement des employés par le biais de formations et du développement personnel de la part des employeurs peuvent réduire considérablement le phénomène du “job- hopping”. Du côté des chercheurs d’emploi, il sera important d’expliquer comment les expériences acquises grâce à des postes à court terme peuvent être un réel atout pour les employeurs lors de l’entretien. »
Paul Wolfe, Vice-Président des Ressources Humaines chez Indeed.
Se concentrer sur les compétences et les aptitudes pour le recruteur.
Mettre en avant les atouts que représentent l’accumulation de différentes expériences pour les candidats.
Voilà comment passer les barrières du Job Hopping !
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