Une start-up est à l’origine une entreprise au lancement récent, portée sur le digital. Aujourd’hui, c’est particulièrement « l’esprit start-up » qui la rend si tendance. Innovation, esprit d’équipe, communication, réactivité… Tant de qualités associées à la start-up, mais revendiquées par de plus en plus d’entreprises qui se lancent. Mais au fait, quelle est la réalité d’un poste en start-up ?
Le cliché
La start-up est associée à la liberté et à la tolérance, c’est une entreprise qui veille au bien-être de ses employés et à leur épanouissement professionnel. On présente souvent les locaux des entreprises telles que Google ou Facebook avec des salles de repos dignes de parcs de loisir et des cafétérias gratuites aux menus ultra diversifiés. Si Facebook et Google sont aujourd’hui des géants mondiaux, ils n’en gardent pas moins cet “esprit start-up”. Mais la réalité du travail dépasse l’image que l’on s’en fait. Si le cadre de start-up semble idéal, une entreprise qui se lance fait également face à des difficultés dont il convient de prendre conscience.
Un rôle clé à assumer
La start-up est par définition fragile, puisqu’elle démarre une activité nouvelle sur un marché. Le recrutement est alors une phase délicate. Recruter un talent relève de la stratégie du développement de l’affaire, puisqu’il faudra être à même de lever des fonds, développer un produit, créer une communauté, fidéliser des parties prenantes… Les candidats sont recrutés selon leurs compétences, mais aussi leur personnalité. N’hésitez pas à consulter l’article « Repenser le recrutement : comment sauter le pas ? » pour mieux comprendre les méthodes de recrutement des start-ups.
Ainsi, le savoir-être est plus qu’indispensable dans la culture start-up. Mais il correspond à un certain type de profil. En effet, même si toutes les conditions physiques et relationnelles sont réunies pour l’épanouissement des employés, le multitasking imposé par la start-up et la responsabilité qui engage le collaborateur peut lui faire ressentir une certaine pression.
Des collègues-amis, bon plan ?
Les dirigeants de start-up mettent un point d’honneur à connaître leurs employés. La proximité joue effectivement un rôle important dans la cohésion du groupe, et de bonnes relations avec les collègues génère une motivation et un bien-être inestimable. La start-up attire donc souvent des jeunes talents, sensibles à l’ambiance de travail. Cela dit, un employé peut être amené à redouter d’autant plus l’échec et la déception des collaborateurs. Même si concrètement la start-up reconnait plus facilement le droit à l’erreur, c’est une peur informelle et psychologique. Décevoir les collègues avec qui l’employé a créé des liens forts semblera comporter plus d’enjeux. Le côté “ami” peut s’avérer excluant pour certains. Ne pas aller boire une bière le soir après le boulot parce que vous avez depuis peu une vie familiale peut facilement vous exclure, de même qu’un coup de mou passager dans votre vie personnelle peut vous donner l’air détaché de l’enjeu de l’entreprise, alors que la start-up est à la recherche de personnalités engagées.
Un environnement complexe et mouvant
La start-up en phase de lancement fait face à des difficultés à forts enjeux. Elle doit vite rentrer dans ses frais et rentabiliser l’affaire. Construire de bonnes relations avec les fournisseurs ou les parties prenantes en général peut être un parcours semé d’embuches. La start-up doit faire preuve d’agilité organisationnelle. Elle doit se renseigner le plus possible sur son environnement pour mieux maîtriser ses actions et celles de ses concurrents. Une start-up, bien qu’à l’origine d’un produit souvent innovant, est rarement seule sur son marché. Elle subit, comme toute entreprise, ce qu’on appelle le “VUCA” de l’environnement qui l’entourne : volatility (volatilité), uncertainty (environnement incertain), complexity (complexité) et ambiguity (ambiguité). Plus encore avec la portée digitale des start-ups, celles-ci doivent être à l’affut de tout, et se tenir informé en temps réel des mouvements du marché.
Les rebondissements réguliers de l’environnement de la start-up auront une influence, même involontaire, sur l’ambiance au travail. Lorsque tout est à créer, le parcours est parfois long vers la stabilité.
La start-up : un idéal à nuancer
Un poste en start-up est alors intense en challenges, en émotions, en créativité et en implication. Autant d’éléments positifs qui boostent la motivation des recrutés et participerent à l’épanouissement. Les salariés se sentent utiles, membres d’une team plus que d’un simple groupe. Travailler en start-up peut ne pas convenir à toutes les personnalités. Aussi, la start-up n’est qu’un type de structure, qui ne résume pas toute la réalité de l’entreprise. Le secteur d’activité influencera beaucoup l’envie de l’intégrer.
La mentalité start-up nécessite une compétence d’agilité et d’autres soft skills qui sont des conditions indispensables à sa réussite. Les salariés sont de fait plus reponsabilisés et sont proches de la conséquence de leurs actions. Il faut alors un certain alignement de la part des managers et donner de l’autonomie aux salariés pour anticiper un futur du travail qui sera de plus en plus mouvant.
Rendez-vous sur l’article Les 10 soft skills à maîtriser en entreprise pour rester dans le coup dans l’entreprise de demain.