Comment devenir CHO ? De nombreux salariés désirant se tourner vers les métiers dédiés au « bonheur » ou encore au « bien-être » au travail nous interrogent à ce sujet. Le métier de CHO [Chief Happiness Officer] est le premier à avoir vu le jour et beaucoup se questionnent sur les réelles fonctions de ces profils. L’Optimisme côté pro fédère depuis 2017 les CHO en poste au sein de son club d’entreprise (et ils sont bien plus nombreux qu’on ne le croît !). Dans une série d’articles nous évoquons la réalité de ce métier encore méconnu. Dans cet article : comment devient-on CHO ?
Illusion du métier de CHO
Avant toute chose, il est important de sortir de l’illusion médiatique véhiculée sur ce métier. Non le métier de CHO ne consiste pas à organiser des tournois de babyfoot et non les Chief Happiness Officers ne sont pas uniquement chargés de mettre en place des cours de yoga pour leurs collaborateurs.
Si vous avez cette vision du métier, c’est simplement parce que cette partie du métier est celle qui peut se voir à l’image lors d’un reportage télé. Parler de transformation managériale, d’écoute des collaborateurs ou encore de création de lien entre les salariés n’est franchement pas télégénique.
Et le métier est bien plus complexe qu’il n’y paraît !
Devenir CHO : quel est le parcours de ceux qui exercent ce métier ?
Vous êtes nombreux à nous interroger : comment devient-on CHO ? Autant vous le dire tout de suite : aucun parcours ne se ressemble.
Nous avons interrogé les membres de notre réseau de CHO sur leurs précédents métiers :
- contrôleur de gestion
- responsable grands comptes
- Community Manager
- RH
- Office Manager
- responsable communication…
En bref, tout type de parcours. Et c’est normal ! Le métier étant encore « émergent », personne ne sort avec un diplôme CHO post études. Si vous désirez vous lancer dans cette voix, ne vous dites pas que vous n’avez pas le bon profil : il n’y a PAS de bon parcours !
Devenir CHO : des missions différentes en fonction des entreprises
Le métier de CHO est un métier non normé dont le champ d’action peut être très différent en fonction :
- du niveau de maturité de l’entreprise sur le sujet
- de la taille de l’entreprise
- des priorités de l’entreprise
- de la personnalité du Chief Happiness Officer
Si une entreprise se lance sur le sujet, il y a fort à parier que le CHO devra commencer par réaliser un audit sur le sujet pour prendre le pouls des salariés et tous les chantiers seront à ouvrir successivement. Si une entreprise s’engage depuis 20 ans, le sujet sera considéré « normal » en interne.
Concrètement ? Nous comptons dans notre réseau de CHO :
- des juniors (la minorité)
- des « reconversion » ou plutôt des « évolutions », à savoir des professionnels ayant une dizaine / quinzaine d’années de carrière (la majorité)
- des experts : des acteurs influents dans leurs entreprises qui considèrent que le bien-être est une condition sine qua non au développement de l’entreprise
Comment devient-on CHO ?
Comment les CHO en poste sont-ils devenus CHO ? Nous leur avons posé la question.
- Parfois par hasard : « Je postulais pour un poste dans mon domaine. Ayant travaillé à l’ONU sur la cause des femmes, en rencontrant le RH il m’a dit «nous avons un poste qui s’ouvre, votre personnalité nous laisse penser qu’il serait calibré pour vous », j’ai découvert le métier sur place » « .
- Suite à une offre en ligne : ce cas est encore rare pour plusieurs raisons. D’une, le métier plaît et les CHO sont souvent recrutés en interne, une bonne connaissance de l’entreprise étant souvent nécessaire pour mettre en place les bonnes démarches. De deux, le Chief Happiness Officer ne s’appelle quasiment jamais CHO, le mot étant malmené en France. Les fiches de poste utilisent de nombreuses périphrases pour éviter les impairs et les postes ne sont pas faciles à trouver.
- Dans la majorité des cas, les CHO en poste l’ont tout simplement proposé à leur entreprise : « j’ai osé le proposer en interne, après plusieurs tentatives, ça a marché ! » « J’avais envie de proposer ce métier dans mon groupe. Nous sommes plus de 100 000 salariés, mais au final, pourquoi ne pas tester un petit périmètre. On m’a dit « go ! ». »
Et vous ?
Vous l’avez compris on s’improvise rarement CHO : il faut avoir « un peu de bouteille » et avoir bien évidemment déjà travaillé sur soi. Avant d’exercer ce métier, les CHO ont généralement fait leurs armes dans des métiers plus « classiques ». Les recruteurs nous disent d’ailleurs recruter avant tout « une personnalité ». Vous pouvez découvrir les traits de personnalité d’un CHO.
Si vous souhaitez devenir CHO, nous proposons une formation d’1 journée issue de notre connaissance du terrain pour découvrir le métier et balayer les grandes missions d’un CHO. Il est évident que l’on n’acquiert pas toutes les compétences nécessaires en une journée et toute formation proposant un diplôme de CHO serait mensongère. Cette formation datadockée propose en revanche de vous mener vers les fondamentaux du métier, de découvrir les bases du bien-être en entreprise et vous permet de construire par la suite votre parcours professionnel.