Vous êtes en quête de sens dans votre vie ? Le confinement a fait mal à l’estime que vous portez à votre métier actuel qui vous parait ne plus avoir de sens ? Et vous avez lu des articles sur le CHO (Chief Happiness Officer)… Ce métier vous intéresse mais vous vous demandez si vous avez le bon profil ? Et d’ailleurs, comment devenir CHO ? Nous répondons à vos questions dans cet article.
Comment devenir CHO ?
Commençons par un bref rappel du métier de Chief Happiness Officer. Cette fonction est apparue “médiatiquement” en France en 2016, notamment grâce à Nathalie Forestier, qui était à l’époque CHO chez Allo Resto. Plusieurs reportages TV ont mis en avant son action dans l’entreprise et ont fait naître l’envie chez de nombreux téléspectateurs !
On attribue souvent la naissance de ce métier à la Silicon Valley. Et c’est vrai, le premier salarié portant cette dénomination travaillait bien chez Google sur la côte ouest. Notant que les les équipes passaient beaucoup de temps devant leurs ordinateurs, il décida de s’occuper de leur bien-être. D’abord nommé « Jolly Good Fellow », qui pourrait se traduire par “bon camarade” , le poste s’est ensuite popularisé outre-Atlantique pour devenir au fil des années le fameux Chief Happiness Officer (CHO) ou Happiness Manager.
Notre équipe se doit de remettre les points sur les “i” (et pas seulement par pur chauvinisme!).
Bien avant Google, des sociétés françaises travaillaient avaient inventé un métier visant à accompagner le bien-être des collaborateurs. Citons par exemple Christian Boiron, qui, en 1984, inventait un poste, intitulé “maitresse de maison” dans son entreprise. Vous pouvez découvrir l’interview de Sophie Magnillat à ce lien et noter que le métier correspond en de nombreux points à celui de CHO.
Attention à l’illusion : “s’occuper du bonheur, c’est forcément cool”
Cette parenthèse faite, il nous paraît également important de déconstruire un mythe.
Non, s’occuper du bien-être des salariés n’est pas forcément cool.
Pour travailler avec de nombreux CHO depuis 5 ans, nous ne pouvons que faire un rude constat : ce métier est difficile. Bien sûr, il sera toujours moins éprouvant physiquement que des métiers manuels et évidemment, ce métier donne du sens à nos journées. Mais il n’est pas facile et vous n’êtes pas au pays des bisounours.
En 5 ans, nous avons vu de nombreux CHO s’essouffler pour des raisons différentes :
- il faut convaincre ceux qui pensent que le sujet du bien-être n’a pas sa place dans l’entreprise… et les réfractaires restent nombreux
- il faut s’outiller sur le sujet : ce qui veut dire généralement partir “from scratch” et mener des enquêtes dont les constats souvent ne font pas plaisir
- il faut faire face au discrédit : en France, on préfère critiquer le sujet et le regard médiatique porté la thématique est souvent grotesque et caricatural. En gros, le job d’un CHO serait de mettre en place un babyfoot, d’organiser des petits déjeuner, et de prendre en charge le bonheur des autres. Ce genre de reportages et de propos est symptomatique d’une totale méconnaissance de la réalité du terrain et du travail fourni. C’est un peu comme dire qu’un DSI ne fait que brancher des ordinateurs. Mais faire, sans cesse, face à la critique / se justifier peut être difficile à long terme.
- il faut accueillir le mécontentement ou la douleur des salariés : très souvent le CHO finit par devenir un interlocuteur de confiance des collaborateurs qui se livrent sur leur souffrance au travail. Il est vital de se former à ce sujet pour pourvoir se protéger.
- il faut travailler dans le temps long : parce qu’on ne change pas une culture d’entreprise tout seul, parce qu’il faut créer de la confiance, parce qu’il faut former… et que tout ceci prend du temps.
Pour toutes ces raisons, de nombreux CHO, pourtant passionnés par leur métier s’épuisent… Et il est important d’être conscient que devenir CHO ne sera pas une cure de Jouvence.
Devenir CHO : comment faire ?
Vous n’êtes pas effrayé à la lecture de ces contraintes ? Vous avez toujours envie d’exercer ce métier ? Mais alors comment faire ? Quelle formation suivre ?
Autant vous le dire, il n’existe aucun parcours type et aucune formation ne vous donnera toutes les clefs.
1 / Valorisez le parcours
Au fil des années, nous avons tout de même noté un fait : parmi les personnes que nous accueillons en formation, beaucoup arrivent en se disant qu’elles vont mettre de côté leur passé sans voir l’utilité de leur parcours dans le métier de CHO. Pourtant, c’est précisément vos métiers passés qui donneront une tonalité à votre prise de poste.
Que vous veniez du domaine de la communication, de l’innovation, de l’office management, du management, les compétences acquises dans vos précédents métiers seront forcément utiles à votre nouveau poste.
Avant d’exercer ce métier, les CHO ont généralement fait leurs armes dans des métiers beaucoup plus classiques. Avantage considérable : être au fait du fonctionnement d’une entreprise et des difficultés à surpasser pour démocratiser la fonction.
2 / Complétez vos compétences
Il est évident que l’on n’acquiert pas toutes les compétences que demande cette fonction lors d’une formation de 2 jours. Il s’agit d’un cheminement personnel, et de compétences plurielles allant de l’art de l’écoute à l’art du discours, du coaching au management, de l’organisation d’évènements au pilotage de projets complexes.
Parce qu’hélas, aucun CHO ne se ressemble… Certains, travaillant de grandes entreprises, ont des équipes quand d’autres travaillent seuls et deviennent multi-casquettes.
La recommandation que fait chaque fois l’équipe : complétez votre parcours en fonction des compétences que vous avez déjà acquises.
De notre côté, la seule formation que nous proposons s’intitule “les fondamentaux du CHO”. Elle a pour objectif de vous présenter le métier et de vous outiller pour prendre un poste. Elle s’adresse tout autant à ceux qui veulent piloter un projet en interne qu’à ceux qui veulent devenir consultants. Nous partageons ce qu’il se passe ailleurs pour vous donner des idées d’actions à mener. Pour en savoir plus, rendez-vous dans la page dédiée.
Rappelez vous : c’est avant tout une question de personnalité et d’aptitude à la nouveauté !