Les trajets maison-boulot sont rarement une partie de plaisir. Et plus la route est longue, plus la personne arrive fatiguée, stressée voir énervée à son travail.
L’écomobilité est un ensemble de modes de transport « verts », comme le vélo, la marche à pied ou des solutions de déplacement collectif. L’objectif est d’apporter une réponse au réchauffement climatique et à la crise énergétique, en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
Même si elle est encore minoritaire, la prise de conscience sur l’impact engendré par les trajets professionnels commence à faire son chemin. Alors comment lever les freins et encourager l’écomobilité au quotidien ? Sur quels leviers l’entreprise peut-elle s’appuyer ?
Le rôle à jouer par l’entreprise
La voiture demeure le mode de transport privilégié des Français, aussi bien dans la sphère privée que professionnelle. Selon le dernier baromètre OpinionWay et Athlon (réalisé en 2019), un salarié utilise environ 4 moyens de transport différents pour ses déplacements professionnels. Avec en tête la voiture de fonction, utilisée par 68% des français, suivie de la voiture personnelle (58%) et les transports urbains (41%). Le vélo n’est plébiscité que par 7% des français.
Mais une prise de conscience semble se dessiner, du côté de la direction comme des salariés. 67% des collaborateurs pensent que leur employeur à un rôle à jouer dans le développement de mode de transport plus responsables et durables.
Pour les salariés interrogés, deux principaux freins empêchent l’entreprise d’aller dans la bonne direction :
- Une rigidité sur les horaires de travail. Grâce à des horaires plus flexibles ou au télétravail, les salariés pourraient éviter les bouchons de fin de journée par exemple.
- Un manque de connaissance des enjeux liés à l’écomobilité. Selon cette même étude OpinionWay, 8 salariés sur 10 pensent que l’écomobilité est un sujet important mais seulement 9% peuvent clairement l’expliciter.
Des solutions existent
Depuis le 1er janvier 2018, les entreprises de plus de 100 salariés doivent obligatoirement mettre en oeuvre une Plan de mobilité (PDM) pour leurs collaborateurs. Il s’agit de mesures visant à optimiser le déplacement des salariés pour réduire le trafic routier et donc les émissions polluantes.
Sa mise en place peut passer par :
- La promotion du vélo : installation d’un stationnement sécurisé, d’un local vélo avec quelques outils, diffusion d’un « kit vélo », mise en place de l’indemnité kilométrique vélo, achat d’une flotte de vélo électrique, …
- L’incitation à utiliser les transports publics collectifs : partenariat en terme de dessertes et de fréquences avec les opérateurs de transport, création d’une navette d’entreprise pour les destinations les plus utilisées, …
- L’aménagement des horaires de travail : flexibilité est ici le maître mot.
- Limiter les déplacements professionnels : ne plus prendre l’avion pour des séminaires d’équipe, remplacer le trajet pour aller à une conférence par l’utilisation de la vidéoconférence, …
- L’encouragement à habiter près de son lieu de travail.
L’ADEME a édité un « plan de mobilité dans mon entreprise » avec des exemples de mesures et des bonnes pratiques à proposer en entreprise.
Au delà de l’impact environnemental, les bénéfices sont également économiques et sociaux. Pour l’entreprise, l’écomobilité peut être une source d’économie, en réduisant les coûts du transport par exemple.
Enfin diminuer le nombre d’heures passées dans des transports collectifs bondés ou dans des bouchons, limite le stress et a des répercussions positives sur les salariés.