Mathieu Lassagne nous disait lors de la pause café sur les Hauts potentiels en entreprise, qu’il n’était plus l’heure de penser à « ses enfants » mais « aux enfants » plus généralement. Tout autant qu’il n’est plus l’heure de penser à « son équipe » mais « aux équipes ». Et il nous semble important de vous remonter une réalité du terrain peu abordée dans les articles publiés en ce moment.
De la bienveillance orientée.
Il existe dans toutes les entreprises. Vous savez, ce manager avec qui tout le monde a envie de travailler. Celui qui donne de l’autonomie à ses équipes, qui les aide à grandir et qui connait toutes les bases d’un vrai bon management.
Mais que se passe-t-il pendant cette période de COVID ? Il protège, voir surprotège son équipe pour tous sortir indemnes de cette crise. Pour lui le sentiment d’appartenance est le ciment d’un travail collaboratif et c’est ensemble qu’ils font front à la crise. S’il faut reprendre le vocabulaire guerrier cher à notre président : il a créé un vrai bataillon qui avance et qui fait front.
Des conséquences malgré lui
Mais si la crise sublime aux yeux de son équipe sa compétence managériale, ce n’est nullement le cas pour les autres managers. Pour eux, la bienveillance devrait s’appliquer à plus large échelle. Privilégier ainsi une équipe créé un large sentiment de frustration chez les collaborateurs de l’entreprise.
N’ayant pas conscience de tout le travail demandé pour arriver à une telle cohérence, les collaborateurs y voient ni plus ni moins qu’une équipe surprotégée. Un sentiment d’injustice s’empare de nombreux salariés. L’effet est catastrophique sur le moral du reste des troupes.
Que peut-il faire ? Depuis la nuit des temps, l’entreprise marche par « unité business » et ce manager sait que se mêler du management des autres est vain.
Quelle conclusion ?
Un zèle de bienveillance de ce manager envers sa seule équipe devient donc contre-productif pour le plus grand nombre. Faut-il pour autant niveler par le bas ? Quelle stratégie mettre en place ?
Une des pistes de réflexion serait d’inviter chaque manager à se poser la question pour l’ensemble des collaborateurs. « Comment mon action peut-elle être bénéfique pour le plus grand nombre ? » et non plus seulement « quelle action mettre en place pour mon équipe ».
Ce manager peut aussi penser aux autres équipes « que ressentent-elles ? »…
Mais le cas est complexe. Est-il responsable des techniques de management des anciens ? Comment créer une cohérence entre son management et le reste de l’entreprise ?
Nous attendons vos pistes de réflexion.