« Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude, refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère (…)» écrit Pablo Neruda.
Nous sommes régulièrement confrontés à un dilemme : nous aimerions changer ce qui ne nous correspond pas, mais sans se mettre en danger, sans prendre le moindre risque. Cette peur du changement est bien naturelle. Sortir de sa zone de confort nécessite de se dépasser, de trouver assez de ressources en soi pour affronter ses peurs et passer à l’action.
Mais alors à quoi ressemble notre zone de confort ? Et comment parvenir à s’en libérer pour progresser et atteindre ses objectifs ?
Comment définir sa zone de confort ?
Il s’agit de l’ensemble des habitudes, des croyances et des savoir-faire que nous adoptons tous les jours. Très routinière, la zone de confort aime la sécurité. Elle dresse des limites rassurantes et confortables à nos actions.
Dans la vie professionnelle, elle se définit par l’ensemble des compétences, des connaissances, des relations avec les autres et des responsabilités qu’endosse un salarié.
L’apport de la neuroscience est précieux à ce sujet. Le cortex préfrontal, c’est-à-dire en quelque sorte notre disque dur interne, a une capacité limitée et préfère traiter peu d’informations à la fois et de préférence des informations connues. C’est pourquoi d’autres zones du cerveau sont sollicitées, dont la zone de confort. Cette zone de l’habitude est en effet beaucoup moins exigeante en effort et en ressource.
Pour sortir de sa zone de confort, il faut donc « se faire violence » et sortir de soi. On entre alors dans ce qu’on appelle la zone d’apprentissage où il est possible d’expérimenter et d’apprendre, puis dans la zone d’inconfort, celle de la peur de l’échec, et enfin dans celle du flow, là où la magie se produit ! C’est ici que nous réalisons que l’impossible devient possible.
Pourquoi devrions-nous en sortir ?
Il est très confortable d’occuper nos journées à faire ce que nous savons faire. Cela limite le stress et la sensation d’anxiété et offre un abri douillet où nous pensons nous réaliser. Pourtant cette zone de refuge qui semble nous convenir, provoque souvent ennui et frustration, voire même une grande tristesse. Nous procrastinons sur les tâches que nous devons réaliser et nous nous laissons aller.
Pour casser cette spirale et découvrir de nouvelles possibilités et opportunités, il est nécessaire de réagir en commençant par définir ses propres limites. Une fois cette première étape franchie, sortir de sa zone de confort et aller vers l’inconnu apporte confiance en soi et estime de soi. En plus de l’acquisition de nouvelles compétences, vous serez satisfaits et épanouis d’avoir osé prendre telle ou telle décision, parlé à votre supérieur ou fait une action inattendue.
Affronter ses peurs et établir un plan de sortie
Une fois sa zone de confort identifiée, il faut mettre en place un plan d’action pour en sortir, arrêter de repousser la prise de décision et sauter le pas. Les peurs et les craintes que nous imaginons sont souvent le fruit de notre esprit. Ces barrières peuvent tomber si vous commencez par de petites actions, simples à réaliser. Par exemple si vous avez peur de prendre la parole en public, il faut commencer par se préparer et se « tester » devant un petit auditoire.
Il est également nécessaire de surmonter sa peur de l’échec. Tout entrepreneur vous le dira, avant de réussir il faut d’abord échouer. Si vous n’expérimentez aucun ratage, c’est un bon indicateur que vous êtes restés dans votre zone de confort.
Etre honnête avec vous-même et reconnaître ce que vous n’aimez pas et ce que vous voulez changer est essentiel. La mauvaise décision est celle de l’inaction. Pour arrêter de subir une situation qui ne vous convient pas, il faut donc commencer par prendre la décision de la quitter.
Rencontrer de nouvelles personnes et élargir son cercle social permet d’ouvrir l’horizon des possibles. Pour cela, vous pouvez commencer par de petits défis : déjeuner avec une personne de votre entreprise que vous ne connaissez pas ou aller dans une soirée réseaux par exemple. Puis vous pouvez vous lancer des défis de plus en plus difficiles, comme prendre la parole devant une assemblée ou proposer une activité à votre responsable qui sort de l’ordinaire.
Rester dans sa zone de confort n’est pas mal en soi, cela permet d’avoir une certaine stabilité et un certain confort pour réaliser ses tâches au quotidien. Il faut donc apprendre à distinguer les situations que nous subissons de celles qui nous paraissent trop confortables et ne nous épanouissent plus. Car même si sortir de sa zone de confort n’est pas facile, c’est toujours bénéfique.
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