On aime à analyser, à tirer des statistiques, à faire des rapports. Mais parfois, laisser la place aux témoignages tels qu’ils nous arrivent est plus fort. Parce que les émotions passent. Parce que d’autres peuvent se reconnaître. Parce qu’il n’existe aucune norme. Ce témoignage d’un lecteur est le reflet de bien d’autres et nous vous le partageons sans modification. La période n’est pas évidente et il nous faut faire attention les uns aux autres, plus que jamais.
Si vous souhaitez à votre tour témoigner anonymement : etsionsouriait@loptimisme.com
« En dehors de quelques interrogations techniques j’ai plutôt bien accueilli la proposition de télétravail : travailler avec un petit fond musical, aménager son espace d’une façon agréable, savourer un bon thé choisi à la pause plutôt qu’à cet infâme distributeur… Hélas, cela n’a duré que quelques jours, et pourtant, c’eût été tellement mieux de garder cet esprit !
Je croyais naïvement que les intrigues de bureaux s’endormiraient à distance, il n’en fût rien. Idem pour la pression exercée au quotidien, rien n’était jamais assez rapide, peu importent les problèmes rencontrés. Le tout sous l’épée de Damoclès au dessus de nos têtes : « garderons-nous nos emplois ? », aucune sympathie dans ce huis clos de service infernal, et un seul mail d’encouragements de notre direction en 3 mois.
A mon retour sur les écrans après des congés confinés imposés, de vives interpellations par téléphone de ma manager m’ont définitivement découragée, déprimée… Pas de rebond possible avec les collègues d’autres services croisés habituellement dans les couloirs, l’humour aidant parfois. J’ai craqué nerveusement, on appelle cela un burn-out.
Aujourd’hui, je dois me soigner et trouver une issue. Alors le télé-travail, c’est une copie à revoir… La seule vue de mon ancien poste de télétravail me fait frémir.
Bonne réception et merci pour votre site, riche d’enseignements ! »
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