Si vous avez déjà participé à l’un de nos événements en présentiel, il y a des chances que vous ayez déjà rencontré Thibaud Gangloff et son profil quelque peu hors du commun… Facilitateur et formateur en Intelligence Collective (Design thinking, MG Taylor…),
Membre de chez Codesign-It, Formateur en Leadership, Accompagnement d’équipe, auteur du livre “Carnet de Facilitation“, il est aussi auteur et comédien… Depuis des années, il accompagne les équipes agissant pour la transformation des entreprises. Cette fin d’année, il ajoute un nouveau projet à son CV et notre équipe est totalement fan de la boutique « entre guillemet » qu’il a co-fondé avec Gauthier Helloco.
L’autodérision comme levier de transformation
Thibaud, peux-tu nous raconter comment est venue l’idée de créer ces posters et mugs ?
Sur ces 5 dernières années, Gauthier et moi, à travers nos ateliers d’intelligence collective, avons eu la chance d’encadrer plus de 5000 salariés venant de différentes origines privées, publiques, associatives, territoriales. Durant ces ateliers, on entendait des phrases utilisées au quotidien par les collaborateurs et les managers de ces structures sans pour autant réussir à les décrypter ou parfois même à ne pas les comprendre du tout !
Nous n’y faisons plus attention, mais ces phrases font parfois mal ou ne sont pas toujours comprises par celui/celle qui les reçoit et/ou les émet. C’est devenu automatique, on n’y pense plus. Elles sont dures et parfois absurdes mais il faut savoir en rire.
Quels sont les messages que les produits “entre guillemet” font passer ?
Plus qu’un message, c’est une réflexion que l’on tente d’amener via ces affiches. Elles ne disent pas ce qu’il faut faire ou penser. Elles interpellent, ceux/celles qui les lisent, sur la manière de passer un message, la manière dont on dit les choses à ceux/celles qui nous entourent. On sensibilise les collaborateurs à faire attention aux mots qu’ils utilisent. D’ailleurs, c’est aussi valable dans leur vie personnelle.
De notre point de vue, arriver à sensibiliser ses collaborateurs sur ce sujet, c’est déjà commencer à transformer en profondeur les relations entre personnes et par conséquent, les organisations et leurs cultures.
Sur le site, vous évoquez « l’autodérision comme levier de transformation », est-ce parce que toutes les autres façons de faire n’ont pas marché ?
Non. Ce n’est pas que les autres choses n’ont pas marché, mais on partage une conviction : l’humour peut-être un levier fort de transformation dans les organisations.
Savoir rire de soi, c’est mettre le doigt sur ce qui ne va pas, en prendre conscience.
C’est la première étape, pour ensuite changer, s’améliorer, évoluer. On s’inspire des comiques, sur scène, au cinéma, dans la vie. Ils mettent en exergue nos comportements pour nous y faire réfléchir. Toucher aux phrases « corporate » avec humour permet de parler aux organisations et de leurs besoins d’évoluer vers plus d’humanité.
« C’est quand la deadline ? » ; « Tu peux me shooter la propale ?», vous ironisez beaucoup des anglicismes du monde de l’entreprise, doit-on les remplacer ?
Le but n’est pas de les remplacer, ils sont ancrés dans les pratiques. On ne pense pas non plus qu’il faille les traduire ou autre car cela leur donne parfois plus d’importance. Par contre, il est important de savoir ce qui se cache derrière ces anglicismes, et d’avoir une signification commune et partagée.
En y pensant, ce ne serait pas une mauvaise idée de les traduire… Tu viens de faire naître une nouvelle série possible d’affiches pour nous !
« T’as pris ton aprem ? » Tu travailles avec de nombreuses entreprises sur l’évolution des mentalités. As-tu la sensation qu’on avance quand même sur le présentéisme en France ?
Oui, on avance. Le confinement a clairement bouleversé nos méthodes de travail : développement du télétravail, visio, tableau collaboratif, partage de documents… Rien de nouveau mais ces méthodes se sont diffusées comme jamais au sein des entreprises.
On les a définitivement adoptées, pour le meilleur et pour le pire. On a compris qu’on avait plus besoin d’être présent au bureau pour avancer sur certaines tâches. On contrôle moins le présentéisme, mais le contrôle du travail fait n’a pas disparu.
As-tu déjà les premières réactions des collaborateurs à propos d'”entre guillemets” ?
Oui, ça les fait sourire. Cela amène des discussions intéressantes sur leurs manières de collaborer en entreprise. Ça délie aussi les langues, ça amène des discussions sur les cultures internes d’entreprise, le management…
Tout changement commence par un dialogue.
Si les affiches le permettent, c’est un signe positif pour nous. Au-delà de ça, nous avons des bons retours sur l’idée, la qualité, l’esthétisme et certains ont trouvé la clé pour plus de contenu car on a des « next steps dans le pipe ».
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