Un nouvel article des éditos de la rédac’ publié par Catherine Testa sur LinkedIn…
INCOHERENT
Vous n’y échappez pas non plus : la femme entrepreneuse, la trentenaire active, la femme qui s’assume… Les marques, et plus particulièrement celles à destination d’une population féminine n’arrêtent pas d’asséner des messages incitant la femme à gagner confiance en elle.
Sur le papier, j’aime l’idée, même si je ne suis pas spécialement féministe. J’ai peut-être eu de la chance, mes anciens boss m’ont toujours fait confiance et je n’ai jamais senti de discrimination. Très jeune, j’ai appris à ne me mettre aucune limite : le fait d’être une femme n’en n’est assurément pas une. D’ailleurs, je ne me pose jamais la question du genre ! Mes amis sont meilleurs cuisiniers que moi et je code mieux qu’eux, c’est aussi ça le monde d’aujourd’hui.
Alors, pourquoi les marques qui veulent présenter cette fameuse femme active réalisent-elles quasi uniquement des partenariats avec des blogueuses mode ou beauté ? Pourquoi sponsorisent-elles tant ces femmes ou jeunes filles se prenant en photo devant leur miroir chaque matin ? La femme de demain est-elle seulement narcissique ? La femme de demain ne fait-elle rien d’autre que se photographier en train de manger ou de s’habiller ? N’est-elle pas engagée et active ? Ne serait-il pas bon pour les marques d’accompagner des entrepreneuses ?
La femme de demain ne se résume pas à un support publicitaire déguisé.
L’ERE DE l’INFLUENCE
Je suis convaincue que nous vivons à l’ère de l’influence et les comptes Youtube ou Instagram des nouveaux influenceurs en sont le reflet.
Les marques accordent de plus en plus la part belle à ces « stars », qui sont ni plus ni moins que la nouvelle télé-réalité.
Je m’interroge. Pour espérer être sponsorisé par des sociétés, faut-il, avant tout, être un as du selfie ?
J’ai la chance d’avoir quelques « grandes » influenceuses qui aiment loptimisme.com avec qui j’ai pu échanger. Je leur ai demandé comment elles sont devenues « bancables » pour les marques. Elles peinent à trouver une raison rationnelle si ce n’est la régularité de leurs publications (pour moi elles sont d’incroyables « marketeuses » et des femmes d’affaires entrepreneuses !).
Aujourd’hui, je me trouve face à un dilemme : il me faut des marques partenaires. Suis-je pour autant capable de me prendre en photo tous les matins et d’« insta-storiser » tous mes repas ?
Ce n’est pas qu’il soit compliqué de se prendre en photo sur des Louboutins ou de prendre la photo d’une mixture verdâtre « healthy »… Mais il y a quand même quelques contraintes liées à l’image.
Le self branding n’est pas mon métier !
Faut-il d’ailleurs forcément faire de l’ »égo-trip » et du personal branding pour attirer des annonceurs ?
« EGO TRIP » versus « MAKER »
Je suis une « Maker » ou une « DOer ». En gros, je fais…
Adolescente en 1999, je créais mon premier site Internet.. Ma cause de l’époque ? Un groupe de musique (jeunesse quand tu nous tiens…). A une ère où WordPress n’existait pas, je bloquais le téléphone de mes parents pour coder sur dreamweaver. En 2001, j’étais ainsi « community manager » de plus de 12 000 personnes (comprendre fans hystériques) alors même que le mot community manager n’avait pas encore été inventé.
Ce n’est donc pas un hasard si aujourd’hui l’Optimisme fédère quelques 200 000 personnes en 18 mois.
C’est ça mon truc : fédérer avec passion et bienveillance, mais pour une cause, pas pour moi.
Aujourd’hui, ma cause c’est www.loptimisme.com . Dans notre monde anxiogène, il me semble indispensable de mettre en avant ce qui va bien, il me semble primordial de donner la parole à ceux qui agissent et à ceux qui vont au bout de leurs rêves : pour donner aux autres l’envie et le courage de se lancer.
Et je préfère passer du temps à rencontrer les autres que faire des photos de moi…
Je ne suis pas une entrepreneuse du « branding » mais une entrepreneuse de sens.
UNE NOUVELLE ERE POUR LES ANNONCEURS ?
En tant que bonne entrepreneuse, je préfère injecter mon argent dans mon projet plutôt que dans autre chose. Le hic : j’ai de plus en plus de besoins, par exemple des robes de soirées ! Si si….
Non pas que j’ai décidé de courir les galas… mais pour donner des coups de pied dans la fourmilière, interpeller, challenger et faire entrer la thématique de l’optimisme et du bonheur là où on ne l’attend pas, j’ai l’immense privilège de monter à bord du Queen Mary II pour un Cherbourg-New York. L’ objectif ? Challenger quelques 1000 CEO et membres de Comex pour envisager le monde de demain et toutes les transitions auxquelles les sociétés vont devoir faire face. On y parlera NBIC et technologie, blockchain, rapport à soi et aux autres, transhumanisme, globalisation et géopolitique, mondialisation…
En bref, on imaginera le futur… en robe de soirée. Car oui, il y a un dresscode pour le jour et un autre pour le soir. 20 tenues, c’est là qu’une marque pourrait intervenir… besoin d’aide !
De même, nous avons envie de faire un tour de France de l’Optimisme : les lecteurs et les internautes nous le demandent. Mais ce n’est pas ma non-voiture (j’habite à Paris, vive la RATP) qui va me transporter. Il nous faut un partenariat avec une marque ou avec la SNCF…
Nous avons 1000 idées qui demandent des déplacements : des sponsors aériens ou hôteliers seraient les bienvenus !
Si les annonceurs sponsorisent des blogueuses mode pour aller en vacances, pourquoi ne pas investir une petite part pour des blogueuses aux projets de sens et pour faire rayonner bonheur et optimisme ?
Nous parlons de la nouvelle génération en quête de sens…
J’ai l’audace de penser qu’il faut que les annonceurs l’aident.
Pour suivre le rythme de développement exponentiel de l’Optimisme, je lance aujourd’hui un appel aux annonceurs. Alors certes, dans un premier temps, le ROI de l’affichage d’une photo dans mon flux Instagram ne sera pas aussi net que celui de telle ou telle blogueuse.
Mais j’ai une histoire à raconter, un projet à faire vivre et des « followers « ! Car oui, 14 000 personnes suivent mon compte Instagram, pas pour des photos devant mon miroir, mais pour l’histoire du projet.
Amis annonceurs, responsables de la communication, responsables influence, si vous avez envie d’anticiper la nouvelle ère avec des entrepreneurs de sens, échangeons !
A tout mon réseau, pouvez-vous taguer des marques / envoyer l’article en interne ou le diffuser le plus largement possible afin de changer un peu la donne ? L’optimisme ne grandira qu’avec le support de tous : à nous de prouver qu’un nouveau monde avec plus de sens se construit !
Catherine