Le ralentissement économique est à présent visible sur les offres d’emploi dans tous les principaux secteurs d’activité
L’économie mondiale est soumise à une pression considérable du fait des efforts de lutte contre le coronavirus ; quasiment tous les pays industrialisés ont adopté des mesures de « distanciation sociale » ou de confinement. L’impact très fort dans les différents secteurs du marché du travail français se reflète dans les données des offres d’emploi sur Indeed.
En 2019, les offres d’emploi avaient augmenté en tendance au début de l’année. Cette année, elles ont connu une stagnation relative à partir du mois de février, pour s’effondrer mi-mars et s’établir au début du mois d’avril à un niveau inférieur de 30,8 % à leur tendance de 2019, après 20,7 % sur la deuxième partie du mois de mars.
Cette évolution se comprend mieux en observant le flux de nouvelles offres d’emploi. Celui-ci a été divisé par plus de deux après les mesures de confinement de la troisième semaine de mars, et son niveau semble s’être stabilisé, ce qui est un point positif. Pour autant, si le confinement se prolonge, le niveau global des offres d’emploi pourrait lui-même se trouver amputé de plus de la moitié.
La tendance des offres d’emploi en France s’est affaissée dans toutes les catégories de métiers. La plupart des secteurs accusent des baisses en tendance comprises entre 30 et 50 %. C’est particulièrement vrai pour les secteurs industriels, le commerce, l’hôtellerie-restauration ou le transport. D’autres s’en sortent un peu mieux, avec des baisses inférieures à 30 % : c’est le cas de la plupart des services à la personne, de la médecine-pharmacie ou de l’immobilier.
Ailleurs en Europe, c’est toujours au Royaume-Uni que la chute est la plus importante parmi les pays observés, avec -36,4 % par rapport à la tendance de l’année dernière, illustrant ainsi la plus grande réactivité du marché du travail britannique. L’Irlande et l’Italie, comme la France, affichent un déclin de leurs offres d’emploi dans un rapport de 30 à 32 %. Les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne sont pour l’instant moins touchées, avec des déclins inférieurs à 25 %, dont 14 % seulement pour l’Allemagne. Enfin, l’évolution des États-Unis, nouvel épicentre mondial de l’épidémie, continue d’être ascendante avec 23,6 % de baisse par rapport à la tendance de 2019.