Millennial, Génération X, Y ou Z, toutes ces générations ont en commun des attentes et des envies assez différentes de leurs aînés.
Fini l’emploi à vie, place à la flexibilité et aux nouvelles formes de collaboration au travail. Même si être dans un emploi stable reste la norme, de plus en plus de jeunes expérimentent le freelancing, l’entrepreunariat ou encore l’année de césure pour partir voyager de l’autre côté du globe. Alors comment attirer et retenir ces candidats ? Qu’ont-ils de si particulier ? Et comment vont-ils impacter profondément l’entreprise de demain ?
L’EDHEC NewGen Talent Centre s’est penché sur la question et a réalisé une enquête auprès d’étudiants de deuxième année d’étude supérieure : « NewGen for Good » parue en mai 2019. Extraits et explications.
Etudiants de la Génération Z : qui sont ils ?
Les Millennials, appelés aussi Génération Y, représentent les personnes nées entre 1980 et 2000. Déjà digital natives, ces jeunes ont grandi avec Internet, les réseaux sociaux et utilisent ces nouvelles technologies au quotidien.
La Génération Z, celle étudiée lors de l’enquête « NewGen for Good », est également ultra connectée mais elle se différencie dans sa posture face à l’entreprise. Elle ne veut plus « subir » un monde du travail qui ne lui correspond pas, elle veut être pro-active et créer ses propres conditions de succès.
Les jeunes de cette génération sont persévérants, travailleurs et débrouillards. Ainsi pendant leurs études, 94% ont appris à repousser leurs propres limites et ont apprécié cela.
Nés dans un monde virtuel sans frontière, ils sont marqués par la situation géopolitique et les événements internationaux. Et proches de sujets tels que le respect des droits de l’homme ou les crises migratoires.
Pour 50% d’entre eux, avoir une vision d’entreprise est nécessaire. Et plus de la majorité pensent qu’il faut avant tout rester fidèle à ses valeurs pour réussir.
Comment perçoivent-ils l’entreprise d’aujourd’hui ?
De nombreuses entreprises connaissent des difficultés à recruter ou à conserver leurs talents. Les générations Y et Z sont en quête de plus de flexibilité et d’autonomie. Ils veulent également retrouver du sens à leur travail.
L’enquête « NewGen for Good » mentionne 3 principaux critères de choix d’une entreprise : en premier la diversité des collaborateurs, puis le développement durable et la démarche RSE, et enfin la politique de gestion de carrière et la politique salariale.
Les étudiants déclarent avoir une vision positive du monde de l’entreprise à 69%, et très positive à 18%. Ce monde est jugé passionnant pour 87%, agréable et collaboratif pour 85% d’entre eux.
Mais les entreprises ont encore du chemin à faire pour rendre l’expérience du travail épanouissante et surtout moins verticale et compliquée. Cette génération est en quête d’un management plus horizontal et plus humain.
Management bienveillant, développement durable et RSE au cœur de leurs préoccupations
61 % des futurs diplômés interrogés estiment que les entreprises sont amenées à beaucoup se transformer. Cette transformation doit avant tout porter sur les relations humaines, c’est-à-dire un management bienveillant et le respect des personnes. Puis sur le respect de valeurs sociétales. Ainsi ces priorités se positionnent bien avant la transformation digitale des entreprises, qui n’est plus aujourd’hui une attente majeure. Le numérique se doit d’être au service d’une transformation plus globale de l’entreprise, basée sur des valeurs humaines, collaborative et de confiance.
Hommes et femmes ne sont pas égaux face à ce sujets. Les femmes sont plus sensibles au sujet de l’environnement et de la RSE. Les hommes sont davantage attirés par les enjeux des nouveaux outils technologiques de l’entreprise.
Mais tous se rejoignent sur un point : il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail et l’impact des entreprises sur la société. La simplification s’impose, tout comme de nouveaux modes de management et de gouvernance, plus horizontaux. Enfin l’innovation, la transition énergétique et le knowledge management doivent être des critères d’une entreprise performante.
Pour coller à leurs valeurs et à leurs attentes, de plus en plus de jeunes se lancent dans l’entrepreunariat. Synonyme de liberté, d’autonomie et de flexibilité, le freelancing ou le projet de création semble satisfaire cette génération touche-à-tout. Des atouts pour la plupart transposables au sein des organisations, qui pourraient alors devenir un véritable lieu d’épanouissement pour les salariés.