Durant les années 90, les contrats psychologiques qui lient les employeurs aux travailleurs ont changé de nature. Les contrats relationnels de longue durée ont laissé la place à des contrats transactionnels à courte échéance, et cela n’a pas été sans impact sur les salariés. Au 21ème siècle, un salarié se soucie de sa carrière qui n’est plus assurée et organisée par l’entreprise.
Du coup, face à cette population devenue plus volatile, plus « consommatrice » d’emploi, le monde de l’entreprise doit s’adapter pour attirer et fidéliser les meilleurs talents. Il convient cependant de ne pas être naïf sur les initiatives qui promettent de réinventer les RH et qui proposent aux collaborateurs une vision réductrice avec une « dictature du baby-foot » en matière de qualité de vie au travail. Il s’agit d’un bien-être superficiel. Il faut repenser le travail en s’attaquant aux relations interpersonnelles et en remettant confiance et bienveillance au coeur de l’entreprise.
Pour cela, il faut sortir de la lutte des classes, réduire le niveau de contrôle et favoriser la prise d’autonomie. Et puis finalement, si les mutations du marché du travail que nous sommes en train de vivre aujourd’hui n’étaient qu’une étape, supplémentaire, dans la longue histoire de notre relation au travail ? Le travail est aujourd’hui au centre de la vie et de l’activité humaines, et est même présenté comme une « valeur ». Cela n’a pas toujours été le cas. La société du travail telle que nous la vivons aujourd’hui n’est peut être qu’un moment de l’histoire.
Pour aller plus loin :
Nous vous proposons de participer à l’événement « Future Of Work » organisé par Indeed, à l’Université Paris Descartes, le 7 juin prochain (matin). La participation est gratuite. Pour retrouver le programme de ce rendez-vous, cliquez ici !
Pour vous inscrire, envoyez un email à indeedJA@gmail.com