1/4 des employés du secteur des nouvelles technologies sont prêts à quitter leur entreprise si elle est associée à un scandale
Atteinte à la vie privée des utilisateurs. Partage de données privées sans consentement. Harcèlement sexuel. Scandale politique. Le secteur des nouvelles technologies a été durement frappé par les scandales en 2018, et les affaires se sont succédé. Indeed, moteur de recherche d’emploi, a analysé la perception des chercheurs d’emplois face à ces scandales : sont-ils susceptibles de se détourner de cette industrie ? Les scandales ont-ils un impact sur leur recherche d’emploi ?
Dans le cadre d’une étude internationale, Indeed a interrogé les employés français afin de savoir si les pratiques controversées de ces entreprises dans le secteur des nouvelles technologies avaient modifié leur recherche d’emploi ou leurs ambitions professionnelles dans ce secteur. Et leurs réponses s’avèrent… mitigées !
Les chercheurs d’emploi français seraient-ils insensibles aux scandales ?
Les réponses divergent en fonction de l’expérience personnelle d’un chercheur d’emploi.
- 46% des répondants déclarent que leur intérêt n’a pas changé face aux scandales. Ils sont même 40% à répondre qu’ils sont davantage intéressés par le secteur des nouvelles technologies.
- Les résultats sont différents quand il s’agit de postuler à un nouvel emploi au sein d’une entreprise touchée par une polémique. Dans ce cas, les chercheurs d’emploi sont partagés : un tiers ne change pas son point de vue, un tiers serait plus intéressé par le poste, et un dernier tiers serait moins intéressé par cette opportunité.
- Enfin, 25% des répondants quitteraient leur entreprise si elle était concernée par un scandale.
Harcèlement sexuel, défaut technologique, affaire politique, ce sont les scandales les plus susceptibles de mener les collaborateurs vers la sortie.
- 57% des répondants français (dont 56% d’hommes et 61% de femmes) seraient susceptibles de quitter leur emploi si leur entreprise était touchée par un scandale sexuel comme du harcèlement etc.
- 51% quitteraient probablement leur emploi en cas de scandale technologique, comme une fuite de données personnelles, ou un problème de cyber-sécurité par exemple.
- 41% quitteraient leur entreprise en cas de scandale politique de la part de leur entreprise ou de leur dirigeant.
Plus logiquement, 50% des employés français quitteraient leur entreprise si un scandale les touchait personnellement dans leur travail. D’ailleurs, l’esprit d’équipe prime, il sont 36% à la quitter si le scandale touche leur équipe, 28% s’il touche leur service, et 34% s’il touche leur
entreprise en tant que telle.
Les scandales n’ont cependant pas affecté la volonté des salariés à rapporter un problème dont ils auraient connaissance : 49% le ferait davantage qu’avant.
Face à la controverse, il y a de l’espoir pour les entreprises dans l’impasse.
L’attitude adoptée par l’entreprise en cas de scandale, est un facteur déterminant pour les employés et les chercheurs d’emploi.
● 78% des répondants sont plus susceptibles de rester dans leur entreprise si elle répond rapidement à une affaire publique en réparant ses erreurs et en communiquant en interne et en externe en toute transparence.
En cas de crise interne, la principale source d’information pour les collaborateurs d’une entreprise, c’est le bouche-à-oreille pour 54% des répondants !
Néanmoins, juste après cette source d’information assez informelle, la recherche en ligne sur un moteur de recherche ou les avis des anciens employés sont suivis de près par les collaborateurs pour avoir un avis extérieur (50%). Tandis que 48% font confiance à la communication interne pour se tenir informés.
Une autre étude réalisée par Indeed en 2018 auprès de salariés français met en évidence le besoin d’une communication transparente et ouverte sur la marque employeur. Pour accompagner les entreprises dans cette communication, Indeed a lancé en février dernier son service “Pages Entreprises Premium” en France. Les entreprises qui utilisent ce service bénéficient ainsi d’une page dédiée sur laquelle elles peuvent se présenter et mettre en avant leur activité. Y figurent également les appréciations et notes laissées par des salariés et ex-salariés et qui rendent compte d’informations sur l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, le salaire et les avantages sociaux, la sécurité de l’emploi/l’évolution de carrière,
la culture d’entreprise et le management. Ces appréciations et notes sont autant d’informations utiles pour les chercheurs d’emploi qui peuvent se faire une idée plus précise sur chaque entreprise.
Pour autant, ces scandales impactent-ils l’intérêt des chercheurs d’emploi pour ce secteur ?
Après les récentes polémiques, certains salariés souhaiteraient orienter leur carrière vers d’autres horizons, et envisagent des secteurs autres que celui des nouvelles technologies (46% des répondants), comme la finance, le retail ou encore la santé.
Les plus jeunes se sentent plus concernés, 1 collaborateur sur deux des 16 – 24 ans considère changer de secteur. C’est un facteur clé à prendre en compte pour ces entreprises qui recrutent beaucoup de collaborateurs jeunes diplômés dans des secteurs, souvent en tension.