Charlotte Weitig évolue dans le secteur du transport et de la logistique depuis plusieurs années, en parallèle elle donne du temps bénévole dans des associations. De ces engagements naissent la volonté d’aider autrui et de mettre en relation. C’est ainsi qu’elle propose il y a 2 ans de mettre en place un calendrier de l’avent inversé dans son entreprise.
Initiative originale et solidaire, elle vise à fédérer les collaborateurs derrière des valeurs de partage et d’entraide grâce au don. Retour d’expérience de Charlotte chez Everoad.
-
Quel est votre parcours et votre poste actuel ?
Je travaille actuellement chez Everoad en tant que Responsable projet des démarrages clients. Je suis issue du milieu du transport et de la logistique, secteur dans lequel j’évolue depuis 7 ans. En parallèle, j’ai toujours été orienté vers l’humanitaire. J’ai fait partie de plusieurs associations et j’en ai créé d’autres.
Cela fait 2 ans que je suis chez Everoad. C’est une startup qui est en pleine croissance. Nous sommes plus de 100 collaborateurs aujourd’hui, dans le 9e arrondissement de Paris. Il s’agit d’une plateforme digitale basée sur la mise en relation entre les expéditeurs, nos clients, et les transporteurs. C’est donc avant tout une entreprise tech qui évolue sur le marché du transport et de la logistique.
Je fais partie de cette génération Y avec une jolie carrière, des diplômes et un bon salaire à la clé. Pourtant ce qui m’a toujours le plus stimulé, a été mon engagement associatif plutôt que le monde professionnel dans lequel j’évoluais. C’est également là où j’ai le plus appris et où j’ai eu de belles opportunités. Ce constat mêlé à mon implication grandissante auprès de notre Happiness Manager m’a fait prendre conscience que je souhaitais me réorienter. Je réalise aujourd’hui une formation pour devenir CHO.
-
Pouvez-vous nous en dire davantage sur l’initiative de calendrier de l’avent inversé que vous avez portée ?
L’initiative du calendrier de l’avent inversé a été mise en place l’année dernière dans l’entreprise. Nous avons la chance d’avoir une CHO, Laura Corcos, qui prône la co-responsabilité et qui nous pousse à prendre des initiatives chacun à notre niveau. L’année dernière j’ai proposé à Laura l’initiative du calendrier inversé. Après son go, j’ai informé l’ensemble des équipes, j’ai réalisé des affiches pour expliciter le principe auprès des collaborateurs.
A la place d’ouvrir les cases chaque jour du mois de décembre pour découvrir une surprise ou un chocolat, les collaborateurs sont invités à donner quelque chose qu’ils ont chez eux, dont ils ne se servent plus ou bien quelque chose qu’ils ont acheté. Ces dons sont redistribués à une association choisie en amont. J’avais sélectionné le Secours Populaire car je connaissais cette structure, j’avais déjà collaboré avec eux en tant que bénévole dans une autre association et je connaissais leur sérieux quant à la collecte et à la redistribution. J’avais également connaissance de ce dont ils avaient besoin pour pouvoir orienter les dons : vêtements d’hiver, produits pour bébé, produits alimentaires secs, …
Chaque jour des salariés pouvaient donc déposer des produits ou des achats, de façon libre, quand ils le souhaitaient et ce, tout au long du mois de décembre. Nous avions prévu un espace dédié à l’entrée des bureaux. Et le 28 décembre, avec quelques collègues nous sommes allés déposer l’ensemble des dons au Secours Populaire. Cela représentait 2 cadies.
-
Comment cette idée est-elle née chez vous ?
Dans le milieu associatif, la problématique en fin d’année est toujours la même : il faut récupérer des dons pour aider les personnes, notamment pendant la période hivernale.
Nous allions généralement récupérer des dons chez des particuliers, mais là nous avions pensé à faire différemment et pourquoi pas aller voir des entreprises. On sait qu’aujourd’hui les entreprises souhaitent développer leur image de marque, et c’est un sujet sur lequel ils peuvent communiquer. Faute de temps et de moyen, nous n’avions pas pu aller au bout de cette action. Mais cela m’a donné des idées. Et c’est ainsi que j’ai décidé de mettre en place cette initiative directement dans mon entreprise.
-
Comment a été perçu l’initiative chez les collaborateurs ?
Les retours des collaborateurs ont été très positifs. Cette action avait vocation à aider autrui et ne concernait pas uniquement les salariés, cela a beaucoup plu et a mis en exergue l’esprit de Noel, de la famille, des fêtes dans l’entreprise. Dès le début l’action a été bien accueillie et soutenue. Evidemment il y a des personnes qui ont moins joué le jeu, mais c’était attendu.
Au final, tout le monde était très content d’avoir pu mettre la main à la patte, mais également d’avoir eu de bons retours de la part du Secours Populaire.
Pour preuve, cette expérience a été reproduite par des anciens collaborateurs dans leur nouvelle entreprise.
-
Avez-vous pu réitérer cette expérience ? Ou avez-vous mis en place d’autres initiatives de ce type, tournées vers l’extérieur ?
L’initiative a été renouvelée et d’autres actions sont également entrain de se mettre en place sur la fin d’année.
En 2019, l’entreprise a bénéficié d’une forte croissance. Il y a eu de nombreux recrutements, et donc beaucoup de travail pour la Happiness Manager, notamment sur la partie intégration des collaborateurs, cruciale en cette période de changement.
Je pense également à une autre initiative : nous avons tous les ans une collecte de don du sang organisée par des collaborateurs où des navettes et des prises de RDV sont mises en place pour chacun.