Voici un article de notre rubrique les éditos de la rédac’ publié par Catherine Testa sur LinkedIn faisant le bilan d’une année d’entrepreneuriat.
This is the best idea ever (c’est la meilleure idée)
Je n’ai jamais pensé qu’il s’agissait de la meilleure idée qui soit. Cela serait d’ailleurs bien prétentieux de ma part. J’avais simplement envie d’être utile et alignée avec mes convictions.
Août 2015
Je fais probablement ma crise de la trentaine ou une crise de sens. Touchée de plein fouet par le syndrome de la génération Y, j’ai gravi les échelons, je vis à 100 à l’heure de Paris à New York. Une ivresse exaltante. J’ai tout ce qu’on peut envier de l’extérieur. Super job, super collègues, super salaire… Le meilleur en soi.
Mais le meilleur en soi, n’est pas le meilleur pour soi.
Une idée me trotte dans la tête depuis 2012. L’envie de construire www.loptimisme.com. J’ai peur mais je vais être malheureuse si je reste bloquée dans mon CDI. Je démissionne.
This will be fun (cela va être fun !)
Au moins je vais m’amuser. Je vais créer le monde de demain au lieu de le subir. Je vais faire du constructif au lieu de me complaire dans le destructif. Je ne sais pas trop comment, j’évite de penser à tout ce que je ne sais pas faire. Heureusement.
Il ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait.
Novembre 2015
Je me lance dans la fabrication du site web www.loptimisme.com. Je construis le site en quelques semaines. Il relaiera le contenu positif des autres médias et proposera des articles maison.
« Catherine, c’est quoi le nom de ton site ? Je peux le voir ? » mes amis sont curieux et ma famille s’interroge sur ce que je fais. Comment se fait-il que cela ne soit pas plus rapide ? En réalité tout est créé. Il y a même déjà une cinquantaine de contenus. J’ai simplement peur de dévoiler mon projet.
Dîner familial, Noël 2015
– Et toi Catherine ? Qu’as-tu fait ces derniers mois ? – Moi…? j’ai quitté mon job pour monter un projet…
Sous l’insistance d’une quinzaine de convives, je dévoile enfin www.loptimisme.com à ma famille. J’ai peur des retours, peur des remarques, peur du jugement. Ce site est imparfait et j’ai l’impression de faire un coming-out, de m’exposer aux critiques.
Ma famille trouve ça « pas mal » et m’incite à montrer le site à mes amis. Ils ne comprennent pas forcément le concept, mais ils sont là. D’un naturel émotif, chaque mot gentil devient une véritable preuve d’amitié. L’inverse est d’ailleurs vrai. Chaque soutien en dilettante me blesse.
This is harder than I though (plus difficile que prévu)
Janvier 2016
Le site est lancé. Les copains l’ont partagé avec leurs copains, puis le site est diffusé aux copains de copains, et ainsi de suite. Tout va très vite. En moins de deux mois, 4 000 personnes suivent l’initiative sur les réseaux sociaux, on me contacte pour comprendre qui est derrière l’idée. Je perds pied.
Mars 2016
Je retourne bosser. Choix incohérent aux yeux de beaucoup, je retourne dans mon ancienne boîte. Il faut dire qu’il s’agit du plus grand réseau du digital, au pire, cela me donnera des pistes pour le site. Je retrouve ma deuxième famille. Je signe pour une mission de 3 mois, ensuite, on verra.
En réalité, j’ai juste besoin de me réfugier dans ma zone de confort que j’ai quittée il y a quelques mois.
This is going to be a lot of work (cela va être beaucoup de boulot)
Juin 2016
Je réalise qu’il m’est complètement impossible de gérer 2 projets en même temps. Le business plan de l’Optimisme s’est dessiné, j’ai à présent 2 associés prêts à se jeter dans l’aventure. Je quitte pour la deuxième fois mes collègues adorés.
Dans 20 ans, vous serez plus déçu par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez. Mark Twain
Commence alors une phase de structuration ponctuée de milliers de rencontres.
This sucks, I have no Idea what I am doing (je n’ai aucune idée de ce que je fais)
L’équipe déborde d’idées. Nous fonçons. Le site gagne en audience, en trafic. Nous avons déjà près de 50 000 followers sur les réseaux sociaux. La tête dans le guidon, nous avançons.
#%@!!!!#%%!!!!
Juillet 2016
Nous lançons une campagne de crowdfunding. Elle dure 3 mois. 3 longs et éprouvants mois. Je ne m’y attends pas, je vis des pics émotionnels intenses. J’en parle d’ailleurs dans cet article les émotions liées à une campagne de crowdfunding (lu plusieurs milliers de fois).
Nous récoltons plus de 17 000 €. Cela nous permet d’envisager l’avenir et de structurer la société.
OK but it still sucks (OK, mais c’est toujours difficile)
Octobre 2016
Le site plaît. C’est notre plus belle récompense. Nos lecteurs relaient les articles, les commentent. Nous recevons chaque jour des petits mots nous remerciant pour l’initiative.
Pour les connaisseurs, nous avons des REACHS facebook de plus de 2 millions sur une seule image. Nous atteignons les 100 000 followers en moins de 10 mois d’existence.
Les médias parlent de nous : France Inter, France Bleu, France 2, Europe 1, les Echos… Enorme surprise : nous faisons même la Une du Parisien….
Mais chaque nouvelle étape nous demande du temps. Structurer la partie financière, envoyer les contre-parties de la campagne de crowdfunding, continuer de publier chaque jour du contenu… Octobre, novembre. Nous sommes toujours sous l’eau.
Quick, let’s call it a day and say we learned something (disons que nous avons appris quelque chose)
Aujourd’hui nous voici à ce stade. 2017 est une totale inconnue.
1 an, l’heure du bilan
Le bilan le plus positif de l’année est avant tout humain.
Il y d’abbord les 100Barbares, ma famille de cœur. L’article de l’Obs vous en dira plus sur qui « nous » sommes.
Il y a ensuite les lecteurs. Nous nouons chaque jour des relations avec les lecteurs du site. Nous échangeons. Pour l’heure ce n’est que virtuel, j’espère bien que 2017 sera l’occasion de se rencontrer (c’est prévu!).
Enfin, il y a l’éco-système start-uper. Avant, je travaillais avec les grands groupes et je prenais un peu de haut ce monde à part. Quelle erreur ! Les entrepreneurs explorent le monde de demain, de l’IA au renouveau de l’éducation et au futur au travail.
L’Optimisme en 2017 ?
Beaucoup d’inconnues mais déjà d’énormes surprises en perspectives ! Notre feuille de route 2017 est chargée. Le grand plongeon dans l’inconnu continue !
Pour ceux qui ont envie de se lancer mais qui ont peur, retrouvez l’article j‘avais tellement peur de quitter mon CDI, pourtant je ne me sentais pas alignée….
N’hésitez pas à me suivre sur LinkedIn, je parle en toute transparence de l’aventure de l’optimisme… En 2017, l’optimisme arrive en entreprise ! Soyez prêts !
Catherine