Déconnexion
Les chiffres concernant l’hyper-connexion et de la déconnexion sont édifiants. Saviez-vous que les salariés recevaient une moyenne de 121 mails par jour (selon un étude Radicati). Saviez-vous qu’en 2019, 7 Français sur 10 déclaraient être incapables de se passer du numérique sur 1 journée (selon un sondage BVA).
Mails, réseaux sociaux, notifications : tout est fait pour maintenir notre attention à son paroxysme. Les conséquences ? Fatigue visuelle, stress, mauvaise gestion de l’équilibre vie pro/ vie perso, charge mentale…
Apprendre à déconnecter du travail, apprendre à s’éloigner des réseaux sociaux et connaitre les bonnes pratiques dans le domaine, découvrez nos articles sur le sujet.
Le blues post-vacances, vous en avez déjà entendu parler ? Probablement pas.
Et pourtant… chaque année, la même vague de messages arrive dans notre boîte mail et sur nos réseaux sociaux.
« J’ai repris hier, j’ai l’impression d’avoir perdu tous les bénéfices en deux heures. »
« Ma boîte mail me donne envie de… re-partir. »
« Je me sens vaseux, pas motivé, et pourtant je rentre de vacances, c’est normal ? »
Oui, c’est normal. Et il existe même des études sur le sujet mais on en parle peu !
Le blues post-vacances touche beaucoup de professionnels : nos rythmes ont ralenti, on a rechargé, puis le contraste du retour est brutal.
La science confirme d’ailleurs deux choses : les vacances améliorent bien le bien-être mais l’effet s’estompe vite si on replonge “plein gaz” sans transition.
Table des matières

Pourquoi ce “coup de mou” nous tombe dessus ?
A quoi est dû ce blues post vacances ? Plusieurs raisons.
Le contraste de rythme : passer du transat aux deadlines choque le système…
La surcharge d’infos : mails, réunions, décisions en attente, tout paraît urgent.
La comparaison : on oppose la liberté des vacances au quotidien sous contraintes.
Le sens : avec du recul, certaines absurdités sautent aux yeux (désolé de le dire si ouvertement !)
Les recherches montrent que ce qui nous ressource en vacances (se détacher du travail, se détendre, faire des activités choisies, garder le contrôle sur son temps) est précisément ce qui s’évapore si la reprise est trop brusque.
Le blues post-vacances n’est pas un caprice : c’est un signal.
Il nous dit de penser transition, limites, rituels et sens.
La bonne nouvelle : on peut l’atténuer et même s’en servir pour installer des habitudes plus saines sur la durée !

7 conseils pour faire face au blues post-vacances
1) Bloquez un “jour tampon”
Ne cherchez pas à rattraper une semaine en une journée !
Faites un tri à froid :
3 piles : à faire aujourd’hui / cette semaine / à re-challenger (vraiment utile ?).
Au lieu de vous dire que vous allez tout traiter pour être débarré (un classique) dites-vous que vous traitez l’essentiel d’ici vendredi.
L’idée est simple : il faut reprendre le contrôle sur le temps/
2) Ramenez un souvenir-ancre au bureau
Ca peut paraître surprenant, mais ce sont les études qui le disent (on vous les mentionne en pied d’article !)
Une photo, un coquillage, une chanson de la route…
Comme un “post-it émotionnel” qui rappelle la qualité de présence vécue en vacances.
La nostalgie bien dosée soutient l’humeur, l’optimisme et le sentiment de sens.
3) Changez une habitude (pas dix !)
Le retour est un repère temporel qui facilite les nouveaux départs (en anglais cela a d’ailleurs un nom : fresh start effect).
Choisissez une micro-habitude, par exemple :
une marche de 10 min après le déjeuner ;
- un exercice de relaxion
- une micro-sieste
une tranformation de la réunion du lundi → 30 min max avec un ordre du jour clair ;
des notifications coupées 2×45 min par jour
Mieux vaut une habitude tenue que cinq abandonnées. Wharton Faculty PlatformSSRN
4) Réduisez la charge invisible
Halte aux réunions “pour se remettre dans le bain”.
Préférez :
un point asynchrone (document partagé, décisions attendues) ;
une revue priorités courte, pas un tour de table sans fin.
5) Réhabilitez le non (ou le “pas tout de suite”)
Dire « pas cette semaine » protège votre énergie et la qualité du travail. En pratique :
« Ok pour ce livrable, si on décale X/Y » ;
« Oui, après Z » ;
« Non, et je propose telle alternative ».
C’est un marqueur de professionnalisme, pas de désengagement. (Et ça diminue le risque d’épuisement.)
Pour celles et ceux qui ont du mal à dire non (et on sait que vous êtes nombreux), c’est le moment idéal pour suivre la formation apprendre à dire non.
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6) Faites durer ce qui vous a fait du bien
Ce qui ressource en vacances : déconnexion, activité physique, liens sociaux.
Conservez-en un morceau chaque jour (même petit).
C’est documenté : ces ingrédients soutiennent l’effet positif des congés.
Rien n’apaise mieux l’après qu’un avant programmé.
Bloquez dès maintenant un long week-end ou une journée off dans 6 à 8 semaines.
Psychologiquement, avoir une prochaine respiration change la façon de vivre la charge.

Pour les managers : vous pouvez aussi agir avec 5 gestes simples
Pas de meetings marathons la semaine de reprise. Faites une revue priorités claire à la place.
Envoyez un message cadrant : « On étale la remise à niveau sur la semaine, on garde de la qualité. »
Offrez une plage focus quotidienne (notifications slack, mails sur pause pendant la première semaine et même après !)
Encouragez un petit rituel positif par personne (marche, lecture, micro-sieste, musique). Ça prolonge l’effet des vacances.
Osez les dispositifs intelligents (par exemple le chanllenge « anti-inbox saturée » à la reprise ; certaines entreprises suppriment même les mails reçus pendant les congés… c’est un peu rude mais cela existe !)

Pour résumer : que dit la recherche (en clair)
Les vacances améliorent le bien-être… mais l’effet s’estompe rapidement si la reprise est mal gérée. D’où l’importance des transitions et des limites.
Ce qui aide vraiment pendant les vacances : se détendre, pratiquer une activité stimulante choisie, garder du contrôle sur son temps et donc en conserver une part après la reprise.
Les repères temporels (rentrée, lundi, début de mois) boostent la motivation à lancer une nouvelle habitude. Profitez-en : une micro-changement maintenant vaut mieux que de grandes promesses plus tard.
La nostalgie positive (un souvenir, une musique) soutient l’humeur et le sens (utile pour amortir le blues post-vacances)
Ce l’équipe de l’optimisme a envie de vous transmettre :
On n’a pas besoin de “rattraper” ses vacances.
On a besoin d’atterrir en douceur,
d’ancrer une habitude,
et de protéger ce qui nous ressource.
Si vous traversez en ce moment le blues post-vacances : vous n’êtes pas seul·e !
Notre équipe est comme toujours présente sur les réseaux sociaux pour parcourir l’année avec vous !
Blues post-vacances : vous avez envie d’aller plus loin ?
On vous partage nos ressources même si on pense que vos e-mails à trier sont plus important ! 😉
- Bloom, J. et al. (2009; 2013; 2024). Studies on vacation effects on health and well-being, showing improvements but also the “fade-out effect” once back at work
- Sonnentag, S. & Fritz, C. (2007). The Recovery Experience Questionnaire: Development and Validation of a Measure for Assessing Recuperation and Unwinding from Work. Journal of Occupational Health Psychology, 12(3), 204–221.
- Dai, H., Milkman, K. L., & Riis, J. (2014). The Fresh Start Effect: Temporal Landmarks Motivate Aspirational Behavior. Management Science, 60(10), 2563–2582.
- Newman, D. B., Sachs, M. E., Stone, A. A., & Schwarz, N. (2019). Nostalgia and well-being in daily life: An ecological validity perspective. Journal of Personality and Social Psychology, 118(2), 325–347.
- Harvard Business Review (2023–2024). Multiple articles on managing post-vacation workload, avoiding burnout, and the importance of gradual re-entry.
- Mind Share Partners (2025). Mental Health at Work Report — data showing how psychological safety and recovery impact performance.
- Thrive Global (2024). Case studies on companies implementing “email blackout” policies during holidays to reduce post-vacation overload.
- World Health Organization (2022). Mental health and work: Impact, issues and good practices. WHO & ILO joint briefing.