L’usure professionnelle coûte cher. Très cher. Mais rarement là où on regarde.
Souvent invisible dans les tableaux de bord, elle pèse pourtant lourdement sur les organisations.
L’usure professionnelle a un coût :
humain, organisationnel et financier.
Dans une logique de sensibilisation à l’usure professionnelle nous nous associons à Transitions Pro Île-de-France pour rendre visibles les dispositifs existants, souvent gratuits, encore trop méconnus et pourtant essentiels.
Un sujet souvent ignoré… jusqu’à ce qu’il coûte cher
L’usure professionnelle reste encore peu identifiée comme un risque financier stratégique.
Beaucoup la réduisent à un enjeu de fin de carrière, pensent qu’elle concerne uniquement les seniors, qu’elle est difficile à objectiver ou… qu’elle fait simplement “partie du métier”.
Mais l’usure professionnelle va bien au-delà d’une simple fatigue ou d’un effet lié à l’âge.
Elle résulte d’une exposition prolongée à des contraintes comme nous l’évoquions dans un précédent article :
👉🏻Allongement des carrières, usure professionnelle et reconversion : comment mieux anticiper ?
Elle s’installe souvent de manière insidieuse : elle progresse sans bruit jusqu’à ce que ses effets deviennent visibles.
⚠️Les faits sont clairs : un salarié usé, c’est un salarié qui est plus souvent en arrêt, dont la performance peut s’éroder avec le temps et qui peut finir par se démotiver. Et cette démobilisation individuelle peut, à terme, entraîner tout un collectif dans une spirale d’essoufflement.
💰Derrière chaque situation mal anticipée, ce sont des coûts directs qui s’accumulent :
- Indemnités de rupture doublée dans les cas d’inaptitude
- Frais de remplacement ou d’intérim
- Désorganisation des équipes
- Perte de savoir-faire
Et des coûts indirects :
- climat social dégradé
- image employeur affectée
- temps RH mobilisé pour gérer l’absentéisme
- surcharge pour les équipes restantes…
👉🏻Ces coûts ne sont bien souvent pas comptabilisés, mais ils grèvent la performance globale de l’entreprise

Ce que l’on gagne quand on investit dans la prévention
Prévenir l’usure professionnelle, ce n’est pas seulement agir par principe.
C’est un investissement gagnant humainement, économiquement et collectivement.
💡Bénéfices pour les personnes concernées
Commençons par ce qui est au cœur de notre média : le bien-être des collaborateurs. Investir dans la prévention c’est :
- Favoriser une meilleure santé physique et mentale des collaborateurs
- Accompagner les collaborateurs tout au long de leur carrière
- Offrir un sentiment de reconnaissance, de considération et de sécurité
- Permettre aux salariés de travailler plus longtemps en meilleure santé
💡Bénéfices économiques
Il y a aussi, bien sûr, des retombées concrètes sur le plan économique :
- Moins d’absences; d’inaptitudes et d’arrêts maladie
- Une réduction du turn-over
- La diminution des coûts de remplacement
- Le maintien des compétences clés dans l’entreprise
💡Bénéfices collectifs et organisationnels
Enfin, la prévention contribue à un environnement de travail plus sain et plus durable :
- Climat social apaisé
- Meilleure coopération entre les équipes qui se sentent soutenues
- Dialogue social renforcé
- Meilleure image employeur
- Coopération renforcée avec les services de santé
Et ce ne sont là que quelques exemples des nombreux bénéfices qu’apporte une véritable stratégie de prévention.
Des dispositifs existent pour vous accompagner
Parce que prévenir l’usure est un enjeu sociétal, il existe aujourd’hui des solutions concrètes et financées, comme :
- Le PUR (Prévention Usure-Reconversion), pour accompagner les salariés souhaitant changer de métier
- Le C2P (Compte professionnel de prévention) : un dispositif mobilisable pour financer ces transitions
- Le FACT (Fonds pour l’Amélioration des Conditions de Travail) est un dispositif d’aide publique, géré par l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) avec le soutien des Aract (Agences régionales), qui finance des projets innovants visant à améliorer durablement les conditions de travail et la qualité de vie au travail, en particulier dans les TPE-PME.
- Le FIPU : (Fonds d’Investissement pour la Prévention de l’Usure Professionnelle) est un dispositif public français, lancé en mars 2024, visant à préserver la santé des salariés exposés à des risques ergonomiques tels que les manutentions manuelles de charges, les postures pénibles et les vibrations mécaniques.
- L’accompagnement gratuit par un Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP) pour sécuriser chaque parcours, étape par étape
Tout n’est pas prévisible dans la vie d’une organisation mais l’usure professionnelle fait partie des risques que l’on peut (et que l’on doit) anticiper. ⬇️
MASTERCLASS 📅
Pour faire le point sur ces outils, rendez-vous le 5 juin à midi pour une masterclass avec les équipes de Transitions Pro Île-de-France, de la Cramif et de l’ARACT Île-de-France qui détailleront chaque dispositif et partageront les clés d’un pilotage stratégique de l’usure professionnelle.