VivaTech, Websummit, une question…
Ceux qui me connaissent le savent. Je fais partie des 100 barbares. Mon quotidien est donc fait de questionnements optimistes face aux transitions que nous vivons. De l’Intelligence Artificielle au transhumanisme, des NBIC à la blockchain, j’aime à m’interroger sur les enjeux de demain.
Après le WebSummit en novembre à Lisbonne, me voici donc rendue à VivaTech : je m’émerveille des innovations Tech tantôt utiles, tantôt rigolotes, tantôt complètement disruptives.
Pourtant, après avoir déambulé dans les allées, j’ai cet arrière-goût de « et l’Humain dans tout ça » ? Je vois la course à entrepreneuriat, la course à l’innovation, la course à la startup « scalable », la course à l’investisseur. Je vois mon flux LinkedIn qui se transforme progressivement en flux « selfies à VivaTech » modulo selfie avec Macron / Selfie avec Robot / Selfie avec Maurice Levy / Selfie avec Guillaume Pepy…
Dans ma tête commence à s’opposer mon goût pour l’innovation et mon combat militant d’un retour vers plus de simplicité. Est-ce antinomique ? De quoi l’humanité a-t-elle le plus besoin ? Ne serait-ce pas de plus de contacts humains ? Et cette réflexion est valable au sein de l’entreprise : les entreprises cherchent aussi à « reconnecter » leurs salariés.
Je me pose donc la question : et si le bonheur au travail passait par la tech ?
Parlons d’innovation ou de Tech, ça passera mieux
Je me rappelle de cette réflexion d’un CHO en devenir « pour moi, il est plus facile de faire passer des investissements dans des outils digitaux que dans de ‘l’empowerment’ des salariés ». Le digital au service du bonheur en entreprise : un vrai sujet.
D’ailleurs, je suis souvent invitée à témoigner et à apporter un regard extérieur lors de différents Hackathons, notamment sur les nouvelles formes de management. Quasi systématiquement, les idées gagnantes sont des applications ou outils informatiques visant à reconnecter les humains.
La tech au service du bonheur et de l’innovation. De nombreux signaux semblent converger en ce sens. Des innovations pour faire en sorte que les gens se parlent alors qu’il s’agit d’un B.A.BA de l’humanité, c’est assez cocasse, non ? Pourtant c’est nécessaire !
Vous n’êtes pas sans le savoir, de nombreux groupes du CAC 40 développent des lieux d’innovation. La semaine passée, je visitais l’un de ces « laboratoires d’idées ». On m’avait invitée à rencontrer deux des trois personnes qui réfléchissent au bonheur des salariés. Ce groupe pèse quelques milliards d’euros et presque 100 000 collaborateurs monde. Et ceux qui s’occupent de la stratégie « bonheur des salariés » sont localisés dans cette entité atypique. Ils ne sont pas vraiment proches des RH mais travaillent avec. Leur rôle est « d’aller plus vite et de proposer différent ». Leur outil de prédilection : le numérique.
Le numérique se faufile
Le numérique se faufile de plus en plus en trame de fond du bonheur au travail.
La semaine passée, une start-up me confiait utiliser Briqs, une monnaie virtuelle pour s’envoyer des « mercis » via Slack au fil de la journée. A n’importe quel moment on reçoit un petit merci d’un collègue. Une idée top, un outil facile à mettre en place (dès lors qu’on travaille avec slack) ! Pourtant, au final, on pallie le fait de ne plus savoir se dire merci oralement.
Et elles sont nombreuses les applications au service du bonheur en entreprise : pour ne plus manger seul mais inviter ses collègues, pour networker, etc…
Je ne listerai pas ici toutes les applications de la « HappyTech », mais le 21 juillet nous mettrons sur le devant de la scène celles qui semblent le plus utiles à notre Club de CHO. Et j’imagine que si les start-ups sont aussi nombreuses à se développer pour proposer des applications dans ce domaine, c’est qu’il y a un réel besoin des sociétés.
Ou alors, une contrainte… En effet, des applications comme Our company font leur apparition. Celle-ci offre aux salariés la possibilité d’évaluer publiquement l’ambiance de l’entreprise… Il est donc temps d’y prêter attention…