Longtemps reléguée dans l’ombre des débats sur la qualité de vie au travail, l’usure professionnelle s’impose aujourd’hui comme un défi incontournable pour l’ensemble des acteurs du monde du travail..
Notre culture du soin, plus prompte à réparer qu’à prévenir, peine encore à faire de la prévention de la santé un réflexe collectif.
Pourtant, à l’heure où les carrières s’allongent, il devient urgent de repenser nos modes d’action pour préserver, sur le long terme, la santé de chacun au travail.
C’est dans cette logique de sensibilisation et de passage à l’action que nous nous associons à Transitions Pro Île-de-France et ses partenaires – l’ARACT Île-de-France et la Cramif – pour rendre visibles les dispositifs existants, souvent gratuits, encore trop méconnus et pourtant essentiels.

L’usure professionnelle : bien plus qu’une question d’âge
Contrairement aux idées reçues, l’usure professionnelle n’est pas qu’une question d’âge. Elle résulte d’une exposition prolongée à des contraintes, qu’elles soient physiques (postures pénibles, bruit, températures extrêmes…) ou organisationnelles (travail de nuit, horaires décalés).
Les conséquences de l’usure professionnelle sont bien réelles : troubles musculo-squelettiques, fatigue chronique, épuisement émotionnel…
Autant de signaux souvent banalisés jusqu’à ce qu’ils deviennent des ruptures de parcours difficiles à réparer.
La prévention de l’usure professionnelle fait pleinement partie des leviers pour améliorer la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), renforcer le maintien dans l’emploi et créer des conditions de travail durables et inclusives.
Comment faire ? Cette question, de nombreux professionnels se la posent.

Comment prévenir l’usure professionnelle ?
🗨️“On met beaucoup d’efforts sur l’attractivité, moins sur la durabilité et c’est une erreur.” nous confiait récemment le DRH d’une entreprise industrielle.
Si le sujet reste encore peu abordé, des dispositifs existent bel et bien pour accompagner les salariés concernés et agir en amont, de manière proactive.
Citons par exemple le PUR (Prévention Usure-Reconversion) destiné aux salariés du privé exposés à des facteurs de risques professionnels. Ce dispositif permet de mobiliser son Compte Professionnel de Prévention (C2P) pour financer sa reconversion et d’être accompagné dans cette démarche par un Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP).
Autre aide disponible le FIPU (Fonds d’investissement pour la prévention de l’usure professionnelle) qui vise à préserver la santé des salariés les plus exposés à des facteurs de risques ergonomiques (manutention manuelle de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques). Il permet de financer des actions de sensibilisation, de prévention et de formation au bénéfice des salariés exposés à ces risques.

Une dynamique collective à renforcer
L’usure professionnelle ne se résout pas seule.
Elle nécessite une approche systémique mobilisant l’ensemble des acteurs de l’entreprise (RH, CSE, responsables QVCT…) mais aussi de ceux qui l’accompagnent : services de santé au travail, CEP, acteurs de la formation pro, etc.
C’est dans cette logique que Transitions Pro Île-de-France organise une masterclass en ligne pour permettre à chacun de mieux comprendre les solutions concrètes qui s’offrent pour mieux accompagner les collaborateurs. Lors de cette table ronde, leur équipe ainsi que celles de la Cramif et de l’ARACT Île-de-France détailleront les outils disponibles pour aiguiller les salariés, leurs accompagnateurs ainsi que les entreprises.
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