Ce site existe depuis 2017 et jamais nous n’avons pensé à écrire un article sur l’optimisme au travail Incroyable, n’est-ce pas ?
Remarque, la bonne nouvelle est qu’avec 8 ans de recul, d’ateliers en entreprises sur l’optimisme et de conférence sur l’optimisme, nous avons une vision très claire du sujet.
Peut-on parler d’optimisme en entreprise ? Si oui, quels sont les pièges à éviter ? On vous dit tout.
L'optimisme : un thème fédérateur
Autant le dire tout de suite : la thématique de l’optimisme est universelle. Vous pouvez d’ailleurs facilement vous en rendre compte en consultant nos réseaux sociaux. Les likes proviennent tout autant de salariés, que de managers, que de dirigeants, que d’indépendants…
Un sujet universel. Premier bon point.
En mettant récemment nos plaquettes et sites web à jour (dont celui de Catherine que vous pouvez consulter ici www.catherinetesta.com ), nous avons fait le compte. Nous sommes intervenus et avons travaillé avec près de 500 entreprises, grands groupes, PME, acteurs publics, etc…
Parce que l’optimisme, tout autant que la qualité de vie au travail sont des sujets demandés par la société.
Et ce que nous constatons, c’est simple : le sujet de l’optimisme fédère.
Evidemment, une conférence ou même une série de mesures en faveur de la QVCT ne changeront rien à la personnalité de certains collègues, ce n’est pas le but, on y reviendra tout à l’heure.
Les effets sont visibles : meilleure cohésion, regain d’engagement, réduction du stress, amélioration du climat social. L’optimisme au travail n’est pas une « option feel good » réservée aux entreprises heureuses : c’est une réponse concrète aux enjeux actuels.
Mais comme tout outil puissant, il doit être manié avec justesse. Car en période de crise ou d’incertitude, mal utilisé, il peut glisser vers son contraire : la positivité toxique.
Positivité toxique : quand le message “restez positif” devient une pression
Nous vivons dans une société saturée d’informations anxiogènes. Les salariés doivent faire face à des défis personnels et professionnels majeurs (inflation, incertitude géopolitique, télétravail non choisi, surcharge…).
Les messages trop positifs peuvent, pour certains, s’ils sont mal formulés, sonner faux.
C’est ce qu’on appelle la toxic positivity : cette tendance à vouloir rester enthousiaste à tout prix, en niant les émotions négatives ou en minimisant les difficultés réelles.
Et les effets sont contre-productifs :
Culpabilisation de celles et ceux qui ne se sentent pas “dans le bon mood”.
Déni des situations complexes, qui empêche de les traiter sérieusement.
Rupture de confiance entre managers et collaborateurs.
Isolement émotionnel, faute d’espaces de parole sincères.

Optimisme au travail : un état d’esprit réaliste, lucide et collectif
Face à cela, il est essentiel de revenir à un optimisme professionnel sain et utile, fondé sur trois piliers :
1. La lucidité
Être optimiste, ce n’est pas nier les problèmes. C’est les regarder en face, et être capable d’envisager que des solutions sont possibles. Cela implique d’admettre ce qui ne va pas, d’oser nommer les tensions, de sortir des différentes formes de dénis.
Cela implique également de comprendre notre cerveau, les biais cognitifs qui nous ammènent parfois à faire des raccourcis et à simplifier d’un « il n’y a rien qui va ».
« Il y a quelque chose de très français : on confond l’optimisme avec la naïveté. C’est vraiment très particulier et carricatural. En réalité, tout entrepreneur se doit d’être optimisme sinon il ne lancerait pas d’entreprise. Tout personne qui essaie de mettre en place quelque choe de nouveau dans l’entreprise fait preuve d’optimisme au travail. L’optimisme est très loin d’être le bienheureux naïf. Il s’agit souvent de celui qui se remonte les manches. »
2. L’empathie
L’optimisme passe aussi par l’accueil des émotions.
Il ne s’agit pas de motiver les troupes à base de « tout va bien dans le meilleur des mondes » mais d’être capable de dire : “Je vois que c’est difficile. Et je crois qu’on va trouver une voie ensemble.”
Nous ne sommes pas tous égaux en matière de stress et de projection dans l’avenir.
« J’interviens souvent après des ateliers de la fresque du Climat. Etant diplômée en Sciences et Génie de l’environnement et ayant travaillé 10 ans sur les sujets liés à la RSE, je connais ce sentiment de sidération. De nombreux salariés, au-delà de l’entreprise se disent que le monde va droit dans le mur. Parler d’optimisme, c’est redonner confiance en notre capacité d’action ».
3. L’action collective
L’optimisme n’est pas un état d’âme personnel, c’est une dynamique d’équipe. Il se cultive dans les relations, les décisions, les espaces de discussion. Il s’ancre dans des rituels, une culture, une posture managériale.
« L’optimisme a quelque chose de contagieux. D’ailleurs, c’est très intéressant quand j’interviens dans les entreprises. Au même étage, sur le même périmètre d’action, dans les mêmes conditions on trouve des ambiances diamétralement opposées. Ca tient aux personnalités de l’équipe et souvent du manager. »
Proposer sans imposer
Les études le montrent : les personnes optimistes vivent mieux, plus longtemps, et développent une meilleure résilience face au stress.
C’est pourquoi de nombreuses organisations intègrent aujourd’hui l’optimisme au travail.
Comment éviter la positivité toxique ? Tout simplement en évitant toute injonction, en parlant avec recul du sujet.
Nous traversons tous des épisodes de vie compliqués
Tout simplement en proposant qualité du dialogue interne, prévention des risques psychosociaux, accompagnement des managers, sensibilisation à la santé mentale…
Depuis 2017, une expertise de terrain sur le sujet
Cela fait plus de 7 ans que nous animons des conférences dans les entreprises sur l’optimisme au travail, la QVT et les nouveaux équilibres professionnels. Ces interventions, que nous adaptons à chaque contexte, visent à donner des outils concrets et applicables, loin des discours théoriques ou des recettes magiques.