Depuis 5 ans nous faisons un constat et nous n’avons jamais encore pensé à le partager. Il entre pourtant pleinement dans le sujet de la marque employeur et de l’expérience collaborateur…
L'inégalité dans les salles de formation
Nous organisons des formations sur les sujets de la QVT, du bien-être en entreprise, des risques psycho-sociaux et de la santé mentale depuis maintenant 5 ans. En parallèle des formations réalisées directement dans les entreprises, une fois par mois, nous organisons des sessions « inter-entreprises » à Paris ou à Nantes.
Et chaque fois, nous faisons le même constat : des participants payent la formation de leur poche pour la simple et bonne raison que leur entreprise a estimé que ces sujets n’étaient pas prioritaires.
Notre équipe ne compte plus le nombre de messages reçus à base de « j’ai demandé en interne, on m’a dit non, alors je paye moi-même la formation ».
Et non, il ne s’agit pas de petites entreprises qui n’ont pas les moyens. Dans la grande majorité des cas, ceux qui ont déboursé de l’argent de leur compte perso travaillent dans des grandes entreprises. Et ils ont tout type de profils :
- des managers qui s’intéressent à ces sujets pour le bien-être de leurs équipes
- des collaborateurs qui sentent leurs collègues en détresse et ne savent pas comment faire qui veulent s’outiller
- des précurseurs qui se rendent compte du retard de leur entreprise sur le sujet et ont envie d’en parler en interne
Alors oui, il est tout à leur honneur de débourser plusieurs centaines d’euros (entre 400 et 900 !!) pour venir suivre une formation mais est-ce normal de prendre sur ses deniers personnels ? Est-ce normal que les entreprises refusent encore de tels sujets ?
Toujours les mêmes arguments !
Autant vous le dire, les arguments sont toujours les mêmes !
- « Chez nous, il n’y en a pas besoin » : quelle arrogance de penser qu’on peut se soustraire à ces sujets
- « Pourquoi ça serait toi qui te formerait sur la santé mentale ? Ce n’est pas ton rôle » : rappelons qu’il s’agit de la responsabilité de tous.
- « C’est ouvrir la boite de pandore d’en parler, on verra si on a VRAIMENT un problème » : probablement le pire argument de tous, hélas bien connu de bon nombre de préventeurs en matières de RPS.
Je précise que nous sommes organisme de formation certifié QUALIOPI sur l’action de formation : ces formations peuvent donc être prises en charge par les OPCO.
Cela demande uniquement de libérer le collaborateur sur une journée ou deux. Mais non.
Les conséquences...
Et en salle, nous sommes quasi systématiquement témoins d’une conversation à base de :
-« ah mais moi c’est moi qui ai dû payer car mon entreprise n’en n’a rien à faire !»
et en face un participant de répondre
– « en étant ici, je me rends compte qu’on est en avance chez nous et que j’ai de la chance ».
Vous allez peut-être vous dire que ce n’est pas bien grave en termes de marque employeur. Il ne s’agit que « d’une petite session de 15 personnes ». Sauf que vous multipliez par le nombre de sessions cela commence à faire du monde. Et à l’ère de la recommandation “t’en penses quoi de cette entreprise ?” on a vite fait de dire “visiblement ils ne s’intéressent pas à ces sujets”.
Prendre en compte les demandes !
Proposer des formations, c’est bien, proposer des formations qui répondent aux demandes des collaborateurs, c’est mieux.
Ce qu’il se passe chez nous se passe évidemment dans les autres centres de formations. Or, le bouche à oreille va vite à l’ère de la communication.
N’oubliez pas ce sujet dans votre expérience collaborateurs.
On en parle d’ailleurs dans cet article qu’on vous invite à découvrir.
Si vous souhaitez vous former au sujet de la QVT ou de la santé mentale, vous pouvez nous envoyer un mail à formation@loptimisme.com