On ose à peine en parler… Et pourtant, bien des situations « normalisées » dans certains espaces de travail relèvent de l’abus mental. Bien-sûr, ces différentes composantes prises isolées peuvent ne pas relever d’un abus mental. Mais lorsqu’elles sont répétées, vous êtes en droit de vous interroger.
– Se faire crier dessus
Non, crier sur quelqu’un n’est PAS normal, peu importe l’erreur commise. Et si votre collègue, votre manager ou votre patron vous hurle dessus en permanence, ce n’est PAS normal.
– Voir ses émotions niées
Vous avez le droit d’être triste, las, d’en avoir marre du quotidien pour de multiples raisons. Un collègue ou un manager qui invalide systématiquement vos émotions d’un « mais non, tu te trompes, ca va », « arrête de faire ta chochotte », ce n’est PAS normal.
– Vivre le micro-management
Il existe encore des managers qui, pour de multiples raisons, pratiquent le micro-management. Loin de nous l’idée de les juger, il y a probablement des fondements à cette pratique (peur de l’erreur, sentiment d’utilité, besoin d’autoritarisme…). Mais pour celui qui le subit, le stress est constant et la peur de l’erreur permanente. Ne pas être reconnu à sa juste valeur et infantilisé peut relever de l’abus mental.
– Se voir rabaissé.e même en cas de réussite !
« C’était facile », « Tout le monde aurait pu le faire », « c’est quand même le BABA ». Se voir minimisé dans ses réussites incite à une mésestime de soi et véhicule un sentiment d’infériorité permanant.
– Se voir rabaissé.e dans sa position
« Tu n’es qu’assistante », « tu n’es que RH », « tu n’es que ceci ou cela ». Sans assistante, sans RH, sans équipe, aucune entreprise ne fonctionnerait. Imposer une domination de poste, c’est nier l’autre.
– Se voir accusé des échecs
« C’est de ta faute si le projet n’a pas marché », « forcément avec une équipe comme ça, on n’a pas remporté l’appel d’offre ». Il existe encore des dirigeants, des managers qui reportent la faute sur les équipes. Bien-sûr, il peut arriver qu’un membre ait fait une erreur, mais jamais chaque fois !
– Se voir défini.e par un critère physique
« Toi, tu es notre blonde de service », « mets une jupe courte, les clients viennent demain », « force sur le décolleté, ça va t’aider », « sois présent demain, il nous faut montrer de la diversité aux visiteurs »… Ce sont des propos qui nous ont été rapportés par des lecteurs et lectrices… si si.
– Se voir rendu.e invisible
Ne pas être entendu.e en réunion, être oublié lors du tour de table, lors de l’invitation à un petit déjeuner entre collègues.
– Se voir demandé beaucoup plus qu’on ne peut
Faire le travail de 5 personnes et être sanctionné car on n’a pas réussi, se voir demandé de travailler soir et week-ends et faire face à des remarques quand ce n’est pas le cas. Se voir rabaissé quand les objectifs n’étaient, à la base, pas tenables n’est PAS normal !
Vivre l’une ou l’autre de ces situations arrive probablement à tout le monde dans sa carrière professionnelle, c’est la somme qui doit vous alerter sur un éventuel abus mental. Si vous êtes en souffrance, n’hésitez pas à en parler autour de vous et à vous faire accompagner.
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