Thème à la mode, le future of work est la plupart du temps utilisé pour décrire le monde qui vient. C’est l’idée d’imaginer de quoi sera fait le futur du travail, quelles seront les compétences requises et comment vont évoluer les environnements de travail dans 5 ou 10 ans.
Loin d’être une simple projection, le future of work commence dès aujourd’hui. Certains professionnels ont bouleversé leur manière de travailler et de collaborer, des organisations quant à elle innovent et engagent de véritables chantiers de transformation.
Un contexte de profondes mutations de société
Ce changement de paradigme de l’ancien au nouveau monde se base sur de nouvelles conceptions du travail et de nouveaux besoins.
De profondes mutations sociétales sont en cours : les salariés ne se reconnaissent plus dans le modèle d’entreprise figé qu’on leur propose. Ils veulent plus de liberté.
La perte de sens liée au bullshit job notamment est de plus en plus présente et touche toutes les générations.
Ce phénomène a pour conséquence le retour en force de l’artisanat. Un résultat concret, la proximité avec le client, la liberté de s’organiser, de choisir ses horaires et ses outils, … toutes ces composantes modifient en profondeur le rapport au travail, en particulier pour des personnes habituées à un environnement de bureau.
De nouveaux modes de travail
Le boom du freelancing, de l’entrepreunariat et des slasheurs, ces personnes qui cumulent différentes activités, marque un véritable tournant. Ces travailleurs sont de plus en plus nombreux. Ils privilégient leur liberté d’action et placent le curseur sur l’épanouissement personnel davantage que sur les activités. Ils ne recherchent plus le cadre sécurisant de l’entreprise mais sont au contraire prêts à encaisser les coups et à prendre des risques.
Une des principales qualité de ces travailleurs indépendants est l’adaptabilité ! Le progrès technique en constante évolution rend les compétences rapidement obsolètes. L’enjeu est donc de parvenir à s’adapter et à se former. Pour Jérémy Lamri, apprendre à apprendre sera une compétence clé du XXIe siècle.
Du côté des entreprises, l’adaptation sera aussi un passage obligé. Les organisations devront composer avec ces nouveaux « employés », ces profils atypiques, et apprendre à travailler avec. De nouveaux modes de collaboration vont émerger. Par exemple le travail en remote exige de nouveaux usages. Le fait de n’être plus dans le même bureau, ni dans la même ville, altère les relations de travail et les interactions. Il faut donc repenser la collaboration à plusieurs niveaux.
Un travail avant tout humain et collaboratif
Le travail de demain sera avant tout basé sur l’humain et le collectif. Pour cela, on repense les environnements de travail collaboratif et invente de nouveaux modes de communication (Slask, Trello, Zoom, …). De nouveaux usages apparaissent (création de collectifs, de communautés, …), les personnes participent à des événements et à des soirées réseaux. Ils se réunissent dans des espaces de travail partagés type coworking ou coliving, et créent ensemble de véritables tiers-lieux, entre le lieu de vie et de travail.
Ainsi les individus inventent de nouvelles formes de lien social et de cohésion, à la frontière entre le professionnel et le personnel.
De nouveaux modèles organisationnels
Pour donner plus de sens et de liberté aux collaborateurs, l’entreprise du futur se dotera de « tribus », personnes de différents secteurs ou métiers qui s’unissent autour d’un intérêt commun, etc.
De nouvelles formes de gouvernances peuvent s’organiser comme l’holacratie, la gouvernance partagée ou l’entreprise horizontale.
Tous ces modèles ayant comme point commun de tendre vers plus d’autonomie et de responsabilités des personnes.