Vous le savez, nous avons décidé de rédiger une série d’articles sur les risques psycho sociaux. Plus les collaborateurs connaitront le sujet, moins les entreprises le mettront de côté (ce qui est encore trop souvent le cas …)
Aujourd’hui, nous mettons en lumière un facteur de risque psycho-social trop souvent ignoré : l’exigence émotionnelle.
Exigence émotionnelle : de quoi s’agit-il ?
« Tu ne dois pas montrer tes émotions », « tu dois apprendre à te réguler », « ici, on sourit et si on n’est pas content, on change ! ».
Ces propos nous ont été rapportés par certains lecteurs : on est en plein dans ce qu’on appelle l’exigence émotionnelle.
La définition souvent donnée est « la pression exercée sur les salariés pour qu’ils contrôlent et régulent leurs émotions dans le cadre de leur travail ».
Il est des métiers où l’exigence émotionnelle est facile à comprendre. Par exemple, les convoyeurs funéraires qui accueillent la tristesse des familles. Tout le monde ne serait pas capable d’exercer ce métier, et beaucoup d’entre nous craqueraient.
Autres métiers fortement impactés : les professionnels de santé dans le milieu hospitalier mais aussi les travailleurs sociaux et les métiers d’urgence.
Au delà de ces domaines qui paraissent « évidents », l’exigence émotionnelle est un facteur de risque psycho social dans de nombreux autres milieux tels que l’éducation ou les services à la clientèle. On doit gérer des élèves indisciplinés en se contenant ou encore, on se doit de rester stoïque face à des clients mécontents en caisse….
Exigence émotionnelle plus sournoise...
Si le début de l’article peut vous sembler logique (encore que, on n’y a pas tous pensé), l’exigence émotionnelle s’exprime aussi dans de nombreuses entreprises de façon plus insidieuse.
Par exemple, dans les entreprises où il y a une « injonction à sourire ».
Notre équipe peut d’ailleurs témoigner à ce sujet : ce n’est pas parce qu’on s’appelle l’Optimisme qu’on est au top au quotidien, et il est parfaitement OK de vivre des phases à vide. Et cela peut s’avérer plus difficile au quotidien que quand on travaille dans une entreprise au nom plus neutre.
Cacher ses émotions et mettre un masque au travail peut être lourd de conséquences.
Devoir paraître « heureux au travail » alors qu’on doit faire face à des problèmes complexes peut s’avérer être une double pleine pour les collaborateurs qui voient l’expression de leurs ressentis niée.
Les conséquences ?
Stress, frustration, anxiété, non alignement des valeurs, détresse, manque d’écoute, baisse de motivation…
FORMER AUX RISQUES PSYCHO-SOCIAUX
En échangeant avec de nombreux lecteurs, nous avons découvert le peu d’informations que les collaborateurs avaient concernant les risques psycho-sociaux.
Pourtant, le code du travail indique que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés.
Il doit notamment mettre en place une politique de prévention des RPS et réaliser des actions de prévention et de sensibilisation. En ce sens, nous devrions tous avoir entendu parler de ce sujet !
Vous pouvez demander en interne ce qui est mis en place. L’entreprise peut par exemple mettre en place des formations en gestion des émotions, en communication, proposer des accompagnements aux managers sur le sujet, et évidemment, sur les risques psycho-sociaux.
Tout collaborateur / manager / dirigeant devrait les connaître pour être plus vigilant.
Pour aller plus loin ...
Pour aller plus loin, vous pouvez retrouver notre article : l’exigence émotionnelle et stress sont liés !
Nous proposons également une conférence « Bonheur au travail : utopie, fumisterie ou nécessité ? ainsi qu’une formation générale sur le bien-être au travail animée par Catherine Testa.
Si vous vous souhaitez réaliser des sessions sur les risques psycho sociaux, vous pouvez nous contacter : formation@loptimisme.com . Nous travaillons avec un réseau de partenaires qualifiés et passionnants ! Parce que ce sujet peut s’aborder autrement que par la contrainte…