La formation fait partie des grands enjeux de l’expériences collaborateur. Hélas, trop d’entreprises passent à côté des demandes des collaborateurs. Explications.
Les demandes de formations se transforment
Dans un précédent article nous évoquions les conséquences de ne pas répondre aux attentes des collaborateurs en matière de formation et l’arrogance de certaines entreprises face à des sujets tels que la QVT ou la santé mentale « ça, on n’en n’a pas besoin chez nous ! ». Dans cet article, il nous semble important de compléter ce sujet.
Aujourd’hui, de par notre volet média nous voyons très clairement les sujets qui intéressent vos salariés. Mais quand nous discutons avec eux, nous notons que l’offre de formation des entreprises ne suit pas leurs centres d’interêts.
Pourquoi un tel décalage ?
Biais et jugement de valeur
Nous nous sommes interrogés sur ce manque d’adéquation entre les attentes et les propositions.
Alors bien-sûr, tout le monde n’est pas à mettre dans le même panier : il y a des RH et des responsables formations absolument incroyables qui écoutent vraiment les collaborateurs. Et régulièrement notre équipe reçoit des demandes touchantes “j’aimerais offrir aux équipes cette formation, je sais que cela leur ferait du bien“.
Comme souvent, cela tient à la culture d’entreprise. Il y a des entreprises qui travaillent les catalogues avec leurs collaborateurs et d’autres qui pensent à leur place et ignorent les demandes.
L’objectif n’est évidement pas de jeter la pierre à ceux qui refusent des sujets émergents. Parfois, le refus est justifié de bonne foi.
- « Ce sujet, c’est de la fumisterie »
- « Ce sujet n’est qu’un effet de mode »
Très clairement, nous comprenons qu’on puisse penser que certaines thématiques émergentes ne sont qu’un effet de mode qui va passer.
Mais c’est souvent à des années-lumières de la réalité et ce qu’on voit en apparence !
Par ailleurs, quand on n’est pas soi-même concerné par un sujet, on a vite fait de se laisser aller à nos propres biais.
Il suffit qu’un responsable formation ait un jugement de valeur sur une thématique pour qu’il la rejette en bloc. Nous évoquions les sujets de la santé mentale et de la QVT qui sont nos domaines de formation, mais c’est aussi vrai pour des thématiques telles que la neurodivergence, l’atypisme, l’hypersensibilité, etc…
Vous comprenez le sujet quand vous êtes concerné. Par exemple, quelqu’un qui a souffert de discrimination par rapport à un sujet portera bien plus la formation autour du domaine que quelqu’un qui estime par exemple que la discrimination n’existe pas !
TROUVER LE JUSTE EQUILIBRE
Le rôle de l’entreprise n’est-il pas d’accompagner le collaborateur dans son parcours professionnel ?
Si à force de lire des centaines d’articles sur le sujet, il lui semble opportun de l’explorer de façon plus complète, pourquoi ne pas lui en donner la possibilité ?
Alors évidemment, il est du rôle de l’entreprise de choisir des professionnels sérieux et de sélectionner ou de valider l’organisme de formation. Concernant les sujets émergents, il faut souvent faire appel à des structures qui ne sont parfois pas encore référencées dans l’entreprise. Et c’est effectivement parfois prendre un risque.
Il faut aussi parfois accepter de ne pas comprendre les sujets. Mais il n’est plus l’heure d’y croire ou de ne pas y croire.
Ces sujets sont montés en puissance dans la société et sur les réseaux sociaux. Peut-être que le collaborateur sera déçu de la formation mais il aura expérimenté et aura été maitre de sa trajectoire personnelle.
De plus en plus d’entreprises demandent aux collaborateurs de la responsabilité dans leur travail. Et si on pensait à la symétrie des attentions ? Cela implique de leur faire confiance dans leurs demandes de formation !
Au-delà de la question de la véracité du sujet, si celui-ci est demandé par un collaborateur : pourquoi ne pas le laisser maitre de son choix ?
Le rôle d’un RH est d’accompagner le collaborateur, pas de juger la légitimé de son besoin,
D’ailleurs l’humilité devrait toujours amener à ne pas pré-supposer ce qui est bon pour l’autre… Même les psy qui sont formés à accompagner les parcours de vie ne le font pas !
Vous vous dites peut-être que des sujets que certains de ces sujets n’ont rien à faire dans le cadre du travail. Mais un salarié qui se connait mieux travaille mieux en synergie avec les autres ! Et un salarié qui sait que son entreprise accompagne ces sujets ne se sent pas nié dans son être.
D’ailleurs, dans les formations hors de l’entreprise, nous entendons souvent des collaborateurs nous dire « ah je n’avais pas réalisé que les autres entreprises refusaient, elle est quand même cool ma boite ».
Nous vous invitons à lire l’article sur les conséquences à ne pas répondre aux attentes.
Si vous souhaitez témoigner, vous pouvez envoyer un mail à rose@loptimisme.com.
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