« J’ai fait un burn-out ». En soirée, dans le métro, on a tous entendu cette phrase au moins une fois au cours des deux dernières semaines. Cela fait un an que ce terme est apparu comme le mal du siècle. Après cette vague de salariés en hyperactivité, le brown-out est arrivé depuis quelques mois, faisant émerger une nouvelle sorte de dépression au travail.
Lassitude et baisse de courant
Ce n’est ni une dépression, ni un coup de fatigue, et pourtant ça y ressemble. Manque d’ambition, improductivité, parfois même crises de larmes ou idées noires. Si vous associez à cela des pensées négatives récurrentes sur le travail, vous êtes bien face à un cas de brown-out. Contrairement au burn-out où l’on se sent dépassé, on se retrouve ici en hypoactivité. Dans certains cas, il apparait en début de carrière, quand on se rend compte qu’on a fait un mauvais choix. Dans d’autres, il arrive après 10 ans de travail. Cela est souvent dû à un manque de sens profond dans les tâches professionnelles, qui amène à créer un sentiment d’inutilité.
Des maladies générationnelles
Ces nouvelles maladies existent sans aucun doute depuis toujours, mais les cas se sont démultipliés et notre vision du travail a évolué. Notre génération veut donner du sens au travail et refuse de se laisser entrainer dans des bullshit jobs.
Travailler dans une grosse structure amène souvent à ne pas voir la finalité de notre travail. Les jeunes diplômés sont de moins en moins à rêver d’un poste dans une entreprise de renom. En revanche ils sont nombreux à chercher un poste à responsabilité dans une start-up qui a besoin de cerveaux en effervescence.
Le terme burn-out a peut-être été utilisé à outrance ces derniers mois. Il traduit cependant le désir de se sentir bien dans la vie pro comme dans la vie privée et de ne pas laisser des erreurs de management envahir notre quotidien.
Prévenir plutôt que guérir
Vouloir se sortir ou sortir une personne du borwn-out, c’est bien, l’éviter, c’est mieux. Au-delà d’une baisse de performance, ce syndrome attaque le moral et l’estime de soi. À l’instar du burn-out, il peut être difficile de remonter la pente.
À l’échelle de l’entreprise, on parle bien assez des outils de management positif et des techniques de communication. Ces outils sont là pour mettre en oeuvre des techniques qui favorisent le bien-être au travail. Éviter les bullshit jobs ou encore automatiser au maximum les tâches répétitives semblent par exemple fondamental pour éviter qu’un salarié ne ressente cette profonde lassitude.
À l’échelle humaine, il ne faut pas manquer d’ambition et tout faire pour stimuler sa productivité ! Si vous vous ennuyez au travail, parlez-en, demandez un nouveau projet. Si vous estimez ne vous occuper que des tâches ingrates, votre manager n’en a peut-être pas conscience et il serait judicieux de lui proposer une nouvelle répartition du travail entre vous et vos collègues.
Chaque personne a son propre degrés d’ambition. Vous n’êtes peut-être pas obligé de soulever des montagnes pour vous sentir épanoui. En revanche personne ne devrait s’ennuyer dans son quotidien, alors amusez-vous et le brown-out ne vous aura pas !
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